Ont-ils besoin de nous pour parler de sexualité ?
La réponse est oui !
Au milieu des changements physiques et psychologiques que l’adolescent subit, des questions sur LA sexualité et sur SA sexualité s’imposent à lui. Il est donc primordial que les réponses qu’il attend soient formulées par les personnes en qui l’adolescent a le plus confiance.
Certains parents font ainsi de la "prévention" en ayant parlé, bien avant la puberté, de ce qu’est la sexualité ou de comment elle se manifeste.
D’autres, moins à l’aise, laissent l’initiative à des professionnels : gynécologues ou psychologues.
Comment aborder le sujet ?
Tout d’abord, n’oubliez pas de différencier sentiments amoureux et sexualité. La sexualité n’implique pas forcément de sentiments amoureux. Ainsi, vous n’avez pas à lui expliquer comment gérer ses sentiments, sauf quand il sollicite vos conseils.
En tant que parents, soyez informatifs, mais pas descriptifs. N’expliquez pas comment vous étiez ou êtes actuellement, mais ce qu’est la sexualité en général. Informez votre enfant, de façon objective, sur l’implication des pratiques sexuelles et leurs conséquences.
Pour en parler, il faut que vous sentiez l’adolescent prêt, mais également que vous soyez prêt. S’il vous sent mal à l’aise, l’adolescent comprendra que ce sujet vous gêne et il vous sollicitera le moins possible.
Il est aussi possible que l’ado réagisse par la gêne, le rire ou la fuite. Ne le forcez pas à parler. Il sait qu’à l’avenir, s’il le souhaite, vous serez disponible pour l’écouter et le conseiller.
Ne prévoyez pas non plus d’intervention organisée genre réunion de famille. Cela suscite souvent de la honte et un mal-être qui freine l’adolescent dans sa recherche d’informations. Privilégiez donc les discussions naturelles et intimistes. Et, si jamais ce genre de discussion vous mets mal à l’aise n’hésitez pas à demander l’avis et l’aide de professionnel tels que les psychologues ou les gynécologues.
Points importants à aborder
La première fois est souvent une découverte de l’autre, mais aussi de soi. L’adolescent qui imaginait jusqu’alors la sexualité, se confronte alors parfois violemment à la réalité. De plus, l’angoisse de mal faire et le fait de faire face à l’inconnu peut-être une source de stress. Il est important que vous puissiez rappeler que la première fois peut être douloureuse et différente de ce à quoi l’ado s’attend. Il existe un point essentiel à présenter à l’adolescent : toute première fois implique un consentement mutuel, le respect de l’autre, mais surtout le respect de soi, de ses craintes et de ses sentiments. Aucun sentiment d’obligation (ou de honte de ne pas être prêt) ne doit régir les relations sexuelles.
Il est aussi important de préciser que la sexualité sert à deux choses : procréer et fournir du plaisir. Cependant, pour que cela reste du plaisir, la sexualité doit être responsable. C'est-à-dire que l’adolescent doit être conscient des risques dus aux IST (SIDA, Papillomavirus, Chlamydiae, Herpes, Hépatite, etc.) ou aux grossesses précoces. Il doit aussi connaitre les moyens de s’en protéger (préservatifs, pilule, pilule du lendemain et autre moyen de contraception…).