Le stress en agglomération est de plus en plus difficile à supporter, les troubles se développent, les moments d'isolement se multiplient, le travail est omniprésent, les amis se raréfient, les consignes s'intensifient, le conducteur est désormais traqué, piégé , les embauches diminuent,… Bref, dans ce quotidien haletant, nerveusement épuisant, le Français n'en peut plus. Une étude d'Ipsos de mars 2013 dévoile que près de 8 Français sur 10 ont besoin de lâcher prise, de faire un caprice.
"Lâcher prise", cette expression assez générique ne signifie pas "se reposer" mais s'échapper, ne plus attendre ou craindre un appel téléphonique, ou au contraire le stress d'en rater un, l'inquiétude du retour du patron, de la santé des enfants… Lâcher prise, c'est partir, c'est dire stop, c'est se couper du monde l'espace d'un instant, c'est faire un caprice, juste pour soi, pour se faire plaisir.
Le lâcher-prise s'extériorise de différentes façons
Ces moments de plaisir se présentent sous diverses formes, telles que manger une sucrerie (71 %), faire flamber la carte bleue avec un achat impulsif vite fait bien fait (63 %) ou encore se retrouver seul avec son conjoint(e). Ces trois actes sont les plus appréciés, mais il en existe bien d'autres notamment faire la fête avec des amis, manger un bout de fromage, décommander quelque chose de prévu mais que vous ne voulez plus faire, couper le téléphone, ou encore séduire ou se laisser séduire par une personne inconnue. En un mot, ne penser qu'a soi, l'espace d'un instant.
Hommes et femmes n'ont pas la même vision des choses concernant cette coupure. Les femmes assimileraient le "lâcher-prise" avec un moment de calme, de relaxation et de détente, tandis que les hommes préfèreraient une activité intense. Les femmes comme les seniors préfèrent majoritairement une petite sieste, un brin de lecture ou autre rupture tant que celle-ci est zen, alors que pour presque 1 homme sur 2, majoritairement jeunes, la montée d'adrénaline est essentielle pour décrocher, ou la rupture avec le quotidien (sortir spontanément…).
Prenez le temps qu'il vous faut
Pour que ce moment privilégié soit efficace, la majorité estime sa durée jusqu'à 30 minutes, 1 Français sur 5 ayant besoin de cette demi-heure sacrée. Une petite minorité pense même que quelques secondes suffisent ! Un temps très court finalement, n'hésitez plus à craquer au bureau. Quelle que soit sa durée, cet instant est jugé indispensable ou nécessaire, de façon quotidienne, pour 81 % des Français. Ceux-là sont représentés pour plus de 80 % par des femmes.
Un caprice, c'est mal, mais c'est bon
Hommes ou femmes, qu'il s'agisse ou non d'une priorité, 8 Français sur 10 tout de même, ne regrettent pas d'avoir commis la faute. Car peut-on parler de "faute" lorsqu'on prend soin de soi ? 20 % pensent que oui, que le moment était mal choisi, que ce n'est pas bien. Mais pour la grande majorité, c'est le bon choix, car en plus de décompresser et de déculpabiliser, ce petit caprice personnel fait du bien.
1 Français sur 2 fait un burn out
Car ce besoin se ressent quelles que soient les sphères sociales : professionnelle ou universitaire, familiale, sociale (amis, proches..), amoureuse ou encore sexuelle. Eh oui, car les Français considèrent, pour 60 % d'entre eux, vivre des situations de stress si important qu'ils n'ont qu'une envie, c'est de faire quelque chose de "fou" et de spontané. 50 % pensent passer à coté de leur vie et veulent tout quitter, changer complètement de voie. Un Français sur 2 ressent une pression sociale globale trop importante, qui pourrait bien avoir des conséquences dramatiques.
Source : Etude Ipsos