10 films d'horreur à voir le soir d'Halloween
Publié le - Mis à jour leVous connaissez Shining par cœur et commencez à vous lasser des soliloques de Norman Bates ? Pas de panique, votre soirée ciné Halloween pourrait bien changer de couleur avec cette nouvelle fournée de films d'épouvante. Et bonne nouvelle : il n'y en a pas que pour les grands.
Exit les incontournables – mais un brin trop classiques – Halloween : la Nuit des masques, Shining, L'Exorciste, Vendredi 13 et autres Carrie, le cinéma d'épouvante des années 2000 renferme lui aussi son lot d'œuvres terrifiantes. Pour ne pas faire de votre soirée cinéma d'Halloween un éternel remake des précédentes, voici une sélection de 10 films récents à même de vous faire frémir.
Maniac, Franck Khalfoun, 2013
Remake du slasher éponyme culte de William Lustig, Maniac reprend dans les grandes lignes l'intrigue de son prédécesseur, à savoir les pérégrinations d'un tueur en série en quête de scalps. Exit cependant les bas-fonds de New York, le metteur en scène opte ici pour les artères sombres de Los Angeles. De même, le grand Joe Spinell est remplacé par Elijah Wood dans le rôle de Franck Zito. Même si l'interprète de Frodon relève plus du garçon coiffeur que du garçon boucher, reste que le résultat est par moment saisissant : la première séquence en vue subjective, notamment, ne manque pas d'intérêt. En somme, un bon choix pour les amateurs d'hémoglobine.
Déconseillé aux moins de 16 ans.
Mama, Andres Muschietti, 2013
Voilà cinq ans, Victoria et Lily, deux sœurs, ont mystérieusement disparu le jour même de l'assassinat de leurs parents. Depuis ce temps, leur oncle Lucas les recherche sans relâche. Finalement retrouvées en pleine forêt, ces dernières viennent habiter chez celui-ci et doivent réapprendre à vivre en société. Petit à petit, Lucas et son amie sont convaincus que les deux sœurs sont suivies par un démon.
Tour à tour macabre et angoissant, Mama ne lésine pas sur les émotions. Résultat : il s'agit sans doute de l'une des meilleures propositions du cinéma horrifique grand public de ces dernières années. Mention spéciale pour la séquence finale, étonnante.
Déconseillé aux moins de 12 ans
Sinister, Scott Derrickson, 2012
Ellison est un auteur à succès de romans policiers s'inspirant de faits réels. Pour écrire son nouveau livre, il s'installe avec sa famille dans une demeure où les précédents propriétaires ont été inextricablement retrouvés pendus. Un jour, Ellison tombe sur une bobine 8mm abandonnée dans le grenier renfermant les images des meurtres d'autres familles. Bientôt, il va tenter de comprendre pourquoi et démasquer le tueur…
Particulièrement effrayant, Sinister est un film d'horreur s'appuyant essentiellement sur l'ambiance. Bien que son intrigue ne soit pas des plus originales, elle se réapproprie avec brio les codes du found footage. Un vrai cauchemar duquel on ressort pantois.
Déconseillé aux moins de 12 ans
Malveillance, Jaume Balaguero, 2011
Efficace, discret, disponible n'importe quand, César est le gardien d'immeuble dont tout le monde rêve. En apparence, du moins. Parce que celui-ci sait aussi se rendre disponible pour s'immiscer dans l'existence des habitants jusqu'à les connaître par cœur, capable de passer ses nuits à détruire méticuleusement leur bonheur. Efficace, César l'est aussi pour s'acharner jusqu'à l'obsession sur Clara, une jeune femme détachée, attentionnée et heureuse…
Petit bijou d'épouvante, Malveillance, avec son scénario haletant, emporte le spectateur dans un jeu tantôt plaisant, tantôt pervers. La tension monte crescendo jusqu'à une conclusion terrifiante. À noter que Balaguero a précédemment réalisé en duo avec Paco Plaza l'excellent [REC]. Le metteur en scène n'en est donc pas à son premier essai en matière d'horreur…
Déconseillé aux moins de 12 ans.
Evil Dead, Fede Alvarez, 2013
Mia, David, Natalie et leurs deux amis d'enfance Olivia et Eric partent passer un week-end dans la cabane familiale. Dans cette maisonnette tout de bois perdue en pleine forêt, les jeunes gens découvrent bientôt un livre ancien étrange, dont Eric lit pour s'amuser un passage à haute voix. Il n'en fallait pas plus pour déchaîner les forces du mal sur eux.
Tous les aficionados des films d'horreur à la sauce série Z se souviennent forcément de la géniale trilogie Evil Dead signée Sam Raimi. Remake du premier épisode, ce film de Fede Alvarez a pris soin d'effacer consciencieusement tous les éléments qui faisaient d'Evil Dead une parodie. Ici, la peur et la violence sont frontales. Et les effets bricolages des maquillages et animations des premiers volets laissent ici place à des effets spéciaux criants de vérité. Même si les puristes pourront lui reprocher son manque d'originalité et surtout regretter l'absence de Ash, reste que l'ensemble joue habilement avec les nerfs, se permettant même de chahuter les règles manichéennes habituelles. Une curiosité indiscutablement effrayante.
Déconseillé aux moins de 16 ans.
American Nightmare, James DeMonaco, 2013
Dans un futur proche, les États-Unis sont rongés par une criminalité sans borne et ses prisons sont surpeuplées. Pour enrayer le phénomène, le gouvernement décide de légaliser – une fois par an, douze heures durant – toutes les activités criminelles possibles et imaginables. À cette occasion, les hôpitaux et les forces de police suspendent leur activité et les citoyens sont libres de choisir leur propre loi, sans avoir à craindre une quelconque sanction. Cette nuit là, une famille va devoir choisir entre devenir bourreau ou victime…
Certes, ce thriller d'anticipation qui rappelle le cinéma de John Carpenter manque cruellement d'ambition en termes de mise en scène. Mais qu'importe : son scénario particulièrement féroce dresse une satire violente et efficace de la société américaine d'aujourd'hui. Une tendance que l'on croyait disparue depuis longtemps dans le cinéma d'horreur contemporain. Avec sa mécanique abominable, American Nightmare est le compagnon idéal pour Halloween.
Déconseillé aux moins de 12 ans.
Insidious, James Wan, 2011
Peu de temps après avoir emménagé dans leur nouvelle maison, Josh et son épouse voient leur ainé tomber dans un coma étrange. Bientôt, des évènements paranormaux se produisent. Un médium leur indique alors que l'âme de leur enfant est perdue entre la vie et la mort, dans une dimension astrale d'où les forces maléfiques tentent de prendre possession de son corps. Pour lui venir en aide, son père Josh va à son tour devoir partir dans l'au-delà…
Avec son petit air de maison hantée, ce film d'horreur fantastique est tendu à souhait et brillamment ficelé. Mieux : certaines séquences sont tout bonnement terrifiantes. Mis en scène par le papa de la saga Saw, ce train fantôme est qui plus est original : avec ses exorcistes geek, son bestiaire de démons à la Hammer et sa séquence nocturne expérimentale, les amateurs des vieilles frousses de drive-in seront aux anges.
Déconseillé aux moins de 12 ans.
Insensibles, Juan Carlos Medina, 2012
Quelques mois avant la guerre civile espagnole, des enfants insensibles à la douleur sont internés dans un hôpital dans les Pyrénées. De nos jours, David, un célèbre neurochirurgien, est à la recherche de ses parents biologiques pour obtenir une greffe indispensable à sa survie. Durant cette quête, il va devoir déterrer les fantômes de son pays et se confronter au funeste destin des enfants insensibles.
Pour son premier long métrage, Juan Carols Medina signe une œuvre vertigineuse et profonde abordant frontalement une douleur réprimée de l'Espagne : son histoire. Cette histoire d'un passé qui ne passe pas, tout en allégorie, est effrayante. Rarement un film sera parvenu à utiliser aussi brillamment le genre horrifique pour exorciser le passé.
Déconseillé aux moins de 16 ans.
La Dame en noir, James Watkins, 2012
Pour régler la succession d'une cliente ayant récemment trouvé la mort, Arthur Kipps, un jeune notaire de Londres, est tenu de se rendre dans le petit village perdu de Crythin Gifford. Après son arrivée dans l'immense manoir de la défunte, d'étranges signes lui révèlent des sombres secrets. Petit à petit, face au passé caché des villageois et de cette étrange femme en noir hantant les lieux, Arthur va tomber dans un horrible cauchemar…
En dépit de son rigoureux classicisme, La Dame en noir s'avère un excellent hommage aux films de la Hammer, et ce tout particulièrement grâce à son imagerie gothique saisissante. De là à dire que le sceau de la célèbre firme serait en passe de retrouver son éclat d'antan, il n'y a même qu'un pas. Mieux : même si les ficelles sont vues et revues, le film de Watkins parvient littéralement à glacer le sang. Une réussite.
Déconseillé aux moins de 12 ans.
Eden Lake, James Watkins, 2008
Jenny, une maîtresse d'école, quitte le vacarme de Londres pour passer un séjour romantique à la campagne au bord d'un lac avec son petit ami. Alors que le jeune couple pensait enfin trouver sur place la tranquillité tant espérée, la quiétude est vite bouleversée par un groupe d'adolescents turbulents et bruyants. À bout de nerfs et gêné par la radio assourdissante des enfants, Jenny et son petit ami leur demandent de baisser le son. Il n'en fallait pas plus pour s'attirer des ennuis…
Décidément, James Watkins est un réalisateur à suivre. Si le public le connaît aujourd'hui surtout pour La Dame en noir, son premier film valait lui aussi le détour. D'ailleurs, deux excellents acteurs alors méconnus trônaient déjà au casting : Michael Fassbender et Kelly Reilly. Le sujet évoqué dans Eden Lake, à savoir la perte de l'innocence, est vieux comme le monde. Mais ici, le message, de par sa violence, est plus limpide qu'à l'accoutumée : on échange les rôles, les enfants sont cette fois les véritables bourreaux. À la manière d'un Délivrance, ce survival forestier donne autant à frissonner qu'à réfléchir…
Mais aussi…
Vous êtes du genre insatiable ? Alors nos sélections de slashers, de survivals, de giallo, de films de zombies, de vampires ou encore nos films surnaturels favoris pourraient bien étancher votre soif.
Et pour les plus petits…
Comme Halloween ne rime pas toujours avec hémoglobine, nous avons aussi sélectionné des films de citrouilles susceptibles de divertir les plus jeunes sans pour autant renier le genre. On pense à :
E.T. l'extra-terrestre, de Steven Spielberg, 1982
S.O.S. Fantômes, d'Ivan Reitman, 1984
Les Goonies, de Richard Donner, 1985
Beetlejuice, de Tim Burton, 1988
La Famille Adams, de Barry Sonnenfeld, 1991
L'Étrange Noël de Monsieur Jack, de d'Henry Selick, 1993
Casper, de Brad Silberling, 1995
Harry Potter àl'école des sorciers, de Chris Columbus, 2001
Le Voyage de Chihiro, de Hayao Miyazaki, 2001
Les Noces Funèbres, de Tim Burton, 2005
Wallace et Gromit et le Mystère du Lapin Garou, de Nick Park, 2005
Coraline, d'Henry Sellick, 2009
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