Mardi, la ministre de la Santé Marisol Touraine a remis un rapport visant à améliorer l'alimentation des Français. Tour d'horizon des principales propositions évoquées.
Afin de pousser les Français à adopter une alimentation plus adaptée en termes de santé, une série de propositions a été rendue mardi par la ministre de la Santé, Marisol Touraine. Parmi les principaux leviers envisagés, l'on trouve notamment l'interdiction de publicité pour l'alimentation à la télévision dans la journée, soit entre 7h du matin et 22h, mais aussi de toute publicité pour les compléments alimentaires (régime, etc.), y compris sur internet. En outre, un système de taxes et de subventions indexé sur la qualité nutritionnelle des aliments pourrait voir le jour. Proposition phare : un dispositif simple visant à permettre aux consommateurs d'équilibrer leur alimentation grâce à des logos colorés appliqués sur la face avant des emballages est prévu.
À noter que cet affichage pourrait prochainement devenir obligatoire sur l'ensemble des plats servis dans les chaînes de restauration de type fast-food, mais aussi dans les publicités évoquant un aliment ou un plat spécifique. En quelque sorte, l'idée est de réaliser un score nutritionnel global : plus l'aliment est favorable, plus le score sera élevé et offrira des avantages. Ainsi, le muesli nature, les fruits, les légumes ou encore le pain complet profiteront d'une TVA réduite. À l'inverse, les aliments les plus gras et salés, comme les pâtes à tartiner ou les chips, seront plus sévèrement taxés. Pour être moins touché par la taxe, les industriels seraient alors contraints de faire quelques améliorations.
Des "tickets sports" et des "coupons fruits et légumes" pour les défavorisés
Sur les quinze mesures recommandées par le rapport, l'on trouve par ailleurs l'interdiction de certaines promotions en volume, comme celles relatives aux boissons sucrées notamment. De même, le projet souhaite faire interdire complètement les publicités (à la TV, radio, dans la presse écrite et sur internet) relatives à des produits vantant des régimes amincissants. Reste que ces propositions risquent de se heurter à quelques obstacles. Enfin, les plus démunis pourraient à l'avenir recevoir des "coupons fruits et légumes" non échangeables et la teneur en sel et en fibres du pain pourraient être plus encadrée.
Sur le même principe, et ce dans l'optique de favoriser la pratique d'une activité physique et sportive, des "tickets sports" pourraient être distribués aux plus défavorisés pour faciliter l'inscription des enfants dans les clubs de sport. Aussi, la réduction de la consommation de sel (de 10 à 5 g par jour) limiterait le risque d'AVC (accidents vasculaires cérébraux) de 23 %, de même que les maladies cardiovasculaires (17 %), d'après OMS Europe, l'Organisation mondiale de la Santé. À noter qu'un autre rapport, cette fois sur l'intégration de la nutrition dans le cadre du traitement des maladies chroniques (diabète, cancer, etc.), a été déposé mardi au ministère.
Sources : OMS Europe, sante.gouv