L’association de consommateurs UFC-Que Choisir a identifié 185 produits cosmétiques répandus intégrant des substances "préoccupantes". Elle invite les consommateurs à ne plus acheter ces derniers.
L’association UFC-Que Choisir a fait part de son inquiétude à l’égard de 185 produits cosmétiques d’usage courant contenant des substances dites "préoccupantes". Ceux-ci comportent des allergènes, des perturbateurs endocriniens ou encore des composés toxiques. Au total, 62 allergènes ont été identifiés, parmi lesquels 55 abritent de la methylisothiazolinone (MIT). Ce conservateur allergisant avait précédemment fait l’objet d’une demande d’interdiction auprès de l’UE par Ségolène Royal, dans les produits sans rinçage. Problème : en dépit des nombreux avertissements partagés par les toxicologues et les dermatologues, les fabricants n’ont rien fait pour améliorer la donne, selon l’association de consommateurs. Sur les 185 produits incriminés, 101 renferment par exemple des perturbateurs endocriniens.
Quid des marques pointées du doigt par l’étude ?
Les grandes marques sont relativement nombreuses à figurer parmi celles incriminées. C’est le cas de 9 des 26 renfermant par exemple des "parabènes à longue chaîne", connus pour dérégler les hormones. Dans le détail, 3 produits Roc sont épinglés, de même que 2 produits L’Oréal, 2 produits Carrefour, 2 Leclerc, sans compter 17 autres issus de marques répandues.
Mais si l’UFC-Que Choisir invite les consommateurs à se méfier des produits intégrant de tels composés dans le cadre d’un usage pour les bébés, les enfants ou s’agissant des produits non rincés, d’autres se montrent plus nuancés. Ainsi, la fédération des entreprises de la beauté (Febea) estime pour sa part dans un communiqué qu’il n’y a pas d’"inquiétude à avoir concernant l’usage des produits cosmétiques présents sur le marché français".
Anne Dux, la directrice des affaires scientifiques et réglementaires à la Febea, indique aussi que les produits cosmétiques font tous l’objet, par des experts européens, d’une évaluation scientifique indépendante. Enfin, elle estime que la réglementation européenne s’agissant des produits cosmétiques est la plus drastique de la planète. C’est ainsi que les entreprises des cosmétiques vont petit à petit se passer de la MIT dans les produits sans rinçage d’ici sa future interdiction par l’UE. Il n’empêche : l’UFC-Que Choisir se montre critique vis-à-vis des délais appliqués par certains géants du secteur, et invite à la prudence.
Sources : quechoisir, lexpress