D'après Meilleurtaux.com, le pouvoir d'achat immobilier des Français s'est accru en 2013. Toutefois, les écarts entre grandes villes n'ont cessé d'augmenter.
L'année passée, la chute des taux de crédits immobiliers et des prix immobiliers a débouché sur le relèvement du pouvoir d'achat immobilier. Mais comme le met en évidence le courtier en crédit Meilleuraux.com, ces variations n'ont pas été identiques partout. D'une part, les prix ont baissé en moyenne de près de 3 % en France, d'après la Fnaim et les Notaires. Et à en croire l'Observatoire Crédit logement / CSA, les taux des prêts immobiliers ont atteint leur plancher historique courant juin 2013 (2,9 % en moyenne, quelle que soit la durée d'emprunt) pour augmenter un peu au second semestre. Quoi qu'il en soit, les taux d'intérêt ont reculé de 0,10 point en l'espace d'un an, passant par exemple – dans le cas des taux sur 20 ans – de 3,47 % en janvier 2013 à 3,35 % en janvier 2014.
Les villes où les prix ont le plus diminué : Montpellier et Strasbourg
Toutefois, selon Meilleurtaux, les banques ont mis en œuvre des stratégies spécifiques sur le plan local : certains établissements bancaires ont ainsi accordé des taux d'intérêt bien plus attractifs (ex : 2,64 % sur 20 ans en avril et mai à Marseille, etc.). D'ailleurs, les prix étaient à la baisse dans certaines villes. En s'appuyant sur les prix de mises en vente des biens immobiliers affichés par Seloger.com, Meilleurtaux.com a évalué les changements de capacité d'achat immobilier dans les dix plus grandes villes de l'Hexagone.
Pour ce faire, le courtier s'est basé sur le remboursement d'une mensualité de 1 000 euros. Résultat : Montpellier et Strasbourg s'en sortent en tête, avec une chute de prix de -6 % en un an. En découle une augmentation de pouvoir d'achat respective de 5 m² et 3 m². Pour rappel, les acheteurs avaient parfois été en mesure d'acquérir une pièce de 12 m² en plus à Strasbourg, en 2012. En 2013, Toulouse n'était pas en reste puisqu'il était possible de profiter de 3 m² de plus.
Une relative stabilité partout ailleurs
De manière générale, la plupart des grandes villes analysées par Meilleurtaux.com sont restées stables. Le pouvoir d'achat immobilier s'est relevé de 2 m² à Marseille et Lyon, où les prix de vente ont chuté de 3 %. Aussi, les taux d'intérêt sont restés à l'équilibre à Marseille et ont baissé faiblement à Lyon. Enfin, Dans les villes les plus coûteuses, comme Paris et Nice, l'augmentation n'a pas dépassé un mètre carré, en dépit de la baisse des taux. En outre, à Lille, sous l'effet de l'explosion des prix affichés (+ 13 %) et des taux haussiers, les acheteurs potentiels ont à l'inverse perdu 9 m² en un an.
Des différences qui se font toujours plus présentes : pour une même mensualité de 1 000 euros, un emprunteur peut acquérir 21 m² à Paris contre 83 m² à Strasbourg ou encore 73 m² à Toulouse et Marseille. Comme le souligne Meilleurtaux.com, la solution pour acheter plus grand reste la persuasion, et ce d'autant plus qu'il est dans l'intérêt des vendeurs, à l'heure où les ventes sont au ralenti, de négocier pour effectuer au plus vite leur transaction…
Sources : Meilleurtaux.com, NouvelObs, Observatoire Crédit logement / CSA