Une molécule utilisée dans le traitement des accouchements difficiles et du manque de lactation, l’oxytocine, pourrait devenir le nouveau traitement de référence contre l’autisme. Elle modifierait les troubles du comportement sur une période limitée.
Cette expérimentation soulève de grands espoirs, mais elle n’a été menée que sur 13 personnes atteintes du syndrome d’Asperger, un type grave d’autisme. Le résultat est sans appel : l’ocytocine est efficace durant une heure et demie sur ces patients.
En effet, certains individus atteints ont pu différencier les intentions - amicales ou hostiles - d'autrui et ont également été capables de regarder leur interlocuteur dans les yeux, ce qui n'était pas le cas avant traitement. Il y a pourtant de nombreuses formes d’autisme et rien ne prouve que cette "solution miracle" puisse s’appliquer à toutes les victimes de ce mal.
Un nouvel espoir pour le monde de la recherche
Le docteur Angela Sirigu, auteur de ces recherches, va continuer ses travaux à la tête du nouvel Institut de recherche pour l’autisme à Lyon.
Elle a déjà été récompensée le 18 octobre par le prix Marcel-Dassault pour la recherche en psychiatrie, lancé en 2012 par un partenariat entre le groupe Dassault et la fondation FondaMental.
Pour rappel, l'autisme est un trouble neurodéveloppemental qui prend de nombreuses formes et peut être étudié sous de nombreux angles : apprentissage social, génétique, neurosciences cognitives… Il y aurait 650 000 Français atteint par l’autisme aujourd’hui. Une affaire à suivre.