Alors que la plupart des bonus s'apprêtent à disparaître et que le malus va dans le même temps faire l'objet d'une augmentation, les spécialistes estiment que ce nouveau barème pourrait faire retomber le marché automobile français.
Le nouveau barème du dispositif bonus/malus prévu par l'article 37 du projet de loi de finance 2014 ne va varier que de quelques grammes, qui suffisent néanmoins à tout changer. Ainsi, celui-ci devrait en effet se durcir de nouveau l'an prochain, via l'abaissement du seuil de déclenchement à 136 g/km (contre 131 g/km actuellement). En parallèle, les tranches de malus vont toutes subir une hausse.
La flambée la plus impressionnante concerne les émissions de 200 g/km et plus, où l'écotaxe va passer de 6 000 à 8 000 euros. De même, un certain nombre de tranches de barème vont doubler, à l'instar de celles des véhicules émettant entre 146 et 150 g/km, qui supposeront le versement de 900 euros à partir de 2014, contre 400 euros aujourd'hui.
Un système qui ne favorisera pas les classes modestes
Côté bonus, bien que les montants définitifs ne soient pour l'heure pas encore validés par le vote au parlement, les spécialistes anticipent un rabotage important. Pas étonnant, toutefois, sachant que le système est actuellement déficitaire, et ce pour la seule année 2013, de 100 millions d'euros. Résultat : de nombreux modèles populaires comme la Clio IV, dont les ventes ont dernièrement profité du bonus pouvant atteindre 550 euros, devraient être touchés.
D'après le président de la Chambre Syndicale Internationale de l'Automobile et du Motocycle (Csiam), une telle fiscalité ne manquera pas de s'appliquer au détriment des classes les plus modestes. Un phénomène qui devrait en inciter plus d'un à profiter des bonus toujours en place : à ce titre, notez qu'il vous faudra commander votre véhicule avant le 31 octobre 2013, avec une livraison au plus tard le 31 janvier 2014.
Sources : Csiam, LeMonde