Envie de piquer une tête dans l'océan ? Vous l'ignorez peut-être, mais ne pas obéir aux règles mises en place sur les plages (entre autre la signalétique des drapeaux) peut coûter une jolie amende aux aventuriers obstinés.
Le week-end du 27 août a été très meurtrier sur les côtes françaises. En tout, ce sont près de 15 personnes qui ont décédé des suites d’une noyade, dont 8 dans le seul département de l’Hérault.
Si la houle et le vent violent de la mer Méditerranée ne pardonnent pas, et effraient moins que les grandes vagues de l’Océan Atlantique, il est important de noter que des avertissements avaient été mis en place sur la plage. En effet, drapeau rouge ou orange hissés, les vacanciers ont tenu tête aux interdictions, et se sont baignés malgré tout. Le règlement est pourtant formel : pour rappel, lorsque c’est orange il est déconseillé de se baigner, lorsque c’est rouge, la baignade est interdite.
Une amende de 33 euros maximum
Actuellement, il est déjà possible d’avoir une amende si vous mettez un pied dans la mer alors que le drapeau rouge flotte sur la plage.
Si cette loi n’est pas bien connue, c’est en partie parce que le rappel à la loi est privilégié aux amendes. Pourtant au vue du nombre de décès suite aux noyades, cette idée fait peu à peu son chemin dans l’esprit des forces de l’ordre.
Cette amende peut aller de 11 à 33 euros, et seuls les agents de polices - les CRS maîtres-nageurs sauveteurs en particulier - ont la capacité d’effectuer la verbalisation. À l’inverse, les maîtres-nageurs sauveteurs, présents sur les plages, n’ont que le simple pouvoir de mettre en garde les vacanciers.
Doit-on craindre une série d’amendes ?
Il n’y a pas vraiment de raison de s’inquiéter, bien que ce ne soit pas une raison pour se baigner dans l’illégalité. D’une part parce que la présence de la police aux alentours de la plage est efficace en termes de dissuasion, de l’autre parce que seuls les plus obstinés sont le plus souvent verbalisés - ce qui reste très rare.
Enfin, la présence de CRS sur les plages est obtenue par la seule demande des municipalités et non de l’État. Notons également que plus les années passent et plus les effectifs en terme de CRS maîtres-nageurs diminuent peu à peu. En effet, comme le précise le Figaro, en 2001 on comptabilisait 745 policiers contre 471 en 2012, sans compter que la période de présence de vacanciers a elle aussi diminué, passant de trois mois à un mois et demi.
Quoi qu’il en soit, si la détente est importante, mieux vaut éviter de lever le pied face à la règlementation des plages, et rester vigilant pour éviter la noyade.
Sources : Le Figaro et Le Parisien