Un bio-rein redonne de l'espoir aux insuffisants rénaux

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C'est une avancée importante dans la lutte contre l'insuffisance rénale. Des chercheurs américains ont annoncé, dimanche 14 avril, avoir recréé un rein et l'avoir transplanté sur des rats. Cette réplique d'un organe humain semble fonctionner, ce qui ouvre la voie à la conception de structures capables de remplacer, à terme, le foie, le cœur et les poumons.

L'expérience, décrite dans la revue Nature Medicine, consiste à enlever les cellules vivantes d'un rein de rat. Ne reste qu'une enveloppe de collagène, alors repeuplée par des cellules humaines, qui recouvrent les parois des vaisseaux sanguins, et par des cellules rénales, prélevées sur des rats nouveau-nés. Une étape risquée, toute la difficulté étant de semer ces cellules dans la bonne partie du rein. L'équipe a ensuite transplanté l'organe ainsi recréé sur des rats vivants dont un rein avait été enlevé. Le nouveau rein a commencé à filtrer le sang et à produire de l'urine à travers l'uretère, une fois la circulation du sang rétablie. Résultat, les scientifiques ont affirmé que "le prototype démontre qu'un bio-rein peut fonctionner, ouvrant la voie à la conception de structures de remplacement pour le foie, le cœur et les poumons".

Cependant, cette étape n'est pas encore arrivée. Des travaux ultérieurs seront nécessaires afin d'améliorer la fonction organique de ces cellules, et plusieurs obstacles doivent être surmontés avant de procéder à des tests sur des humains, ont averti les scientifiques. Ils ont commencé à enlever les cellules de reins prélevés sur des donneurs d'organe et sur des porcs, pour tenter de transposer cette technique sur l'homme, sans aller plus loin pour l'instant. L'objectif est d'aider les personnes souffrant d'insuffisance rénale, qui doivent subir des dialyses très régulièrement. "Si cette technologie peut être adaptée à des greffes humaines, les patients souffrant d'insuffisance rénale en attente de donneurs de rein ou non candidats à une transplantation pourraient en théorie recevoir de nouveaux organes dérivés de leurs propres cellules".

Il est encore trop tôt pour crier victoire, selon le Pr. Harald Ott du Centre hospitalier général du Massachusetts pour la médecine régénérative, qui était à la tête de cette équipe de chercheurs. Mais aucun saignement ou caillot n'a été observé, ce qui est bon signe considérant le risque élevé de rejet par le système immunitaire dans les greffes de reins.

                                         

 

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