Ce n'est pas la première fois qu'une étude vante les mérites du cacao en termes de santé. Après avoir fait parler d'elle pour ses vertus pour le cerveau, la célèbre fève du cacaoyer de nouveau vantée, cette fois parce qu'elle favoriserait la circulation sanguine et renforcerait l'élasticité des vaisseaux sanguins. Spécificité que les industriels de l'agroalimentaire comptent bien mettre à profit.
Le mauvais cholestérol et les risques cardio-vasculaires induits par la consommation de chocolat mis à part, le cacao en lui-même a de nombreux atouts santé. Outre le fait qu'il soit un allié efficace pour votre cerveau, il contribuerait aussi à améliorer la circulation sanguine, notamment en favorisant l'élasticité des vaisseaux sanguins des consommateurs.
C'est en tout cas ce qu'avance le groupe suisse Barry Callebaut, leader mondial des produits à base de cacao, et ses clients incorporant la poudre dans leurs produits. À noter que le géant a obtenu mercredi 4 septembre l'autorisation de la Commission européenne afin d'utiliser cette assertion santé à son avantage. De son côté, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a d'ores et déjà fait savoir qu'elle était favorable à cette exploitation, en juillet 2012. Le principal atout santé évoqué concerne les flavanols.
20 études effectuées depuis 2005
Fort d'une vingtaine d'études réalisées depuis 2005, Barry Callebaut avance qu'absorber chaque jour 200 mg de flavanols de cacao, soit l'équivalent de 2,5 g de poudre de cacao ou de 10 g de chocolat noir, est une façon de fluidifier la circulation sanguine. Mais le groupe suisse va jusqu'à affirmer que ses chocolats Acticoa ont la particularité – contrairement aux autres concurrents – de retenir en priorité les flavanols. Chose, pourtant, que n'ont pas manqué de remettre en question un certain nombre de spécialistes.
Les allégations santé, faire valoir des industriels de l'agroalimentaire
Les industriels de l'agroalimentaire sont nombreux à rechercher des allégations santé de façon à le mettre en avant par le biais de leurs campagnes publicitaires. Courant 2010, l'Autorité européenne de sécurité des aliments avait d'ailleurs réduit de 80 % le quota d'allégations autorisées chaque année. Un changement qui n'avait pas été sans retombée pour le groupe Danone, entre autres sur la question du Bifidus, qui avait alors été contraint de changer de stratégie pour ses produits Actimel et Activia.