Les cancers sont-ils plus souvent dus au hasard qu’à nos modes de vie ?

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L’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de pointer du doigt une étude publiée début janvier par le prestigieux magazine Science. Le 2 janvier, l’hebdomadaire estimait preuve à l’appui que les cancers étaient en général le lot du hasard, et non pas, le plus souvent, celui de nos modes de vie et ou de l’hérédité. Or, il se pourrait bien que la célèbre publication ait rendu son verdict avec imprudence.

L’agence pour le cancer, le centre international de recherche sur le cancer (CIRC), installé à Lyon, a démenti vivement mardi les conclusions de l’étude de Science. Rappelons que celle-ci affirme que plus de 60 % des cancers s’expliquent par des mutations génétiques hasardeuses permettant l’expansion des tumeurs, et qu’un tiers  seulement résulterait de facteurs génétiques et d’un mode de vie inadapté.

Une analyse jugée maladroite

Ainsi, le CIRC s’en prend aux limitations méthodologiques de l’étude de Science, qui serait contredit par d’innombrables facteurs épidémiologiques. Sans remettre en question le fait que le développement d’un cancer repose partiellement sur la chance, la direction du CIRC estime fallacieux le fait de conclure qu’il s’agit là de la principale cause. Et d’ajouter qu’une telle stratégie est trompeuse, et limite d’ailleurs l’identification des causes de la maladie et sa prévention.

Bousculé par les critiques, le magazine a reconnu quelques maladresses, notamment dans la simplification du message des auteurs de l’étude. Résultat : le rôle véritablement joué par le hasard a été exagéré, et a trouvé un écho médiatique bien disproportionné par rapport au contenu réel de l’étude sur laquelle s’appuyait Science.

Sources : iarc.fr, ladepeche.fr, 20minutes

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