Comme l'an passé, le moustique-tigre figure parmi les dangers à ne pas négliger cet été. Observé entre autres dans le sud de la France, celui-ci est notamment susceptible de transmettre deux maladies virales : la dengue et le chikungunya. Pas moins de 18 départements ont d'ores et déjà été placés en vigilance rouge, 11 en vigilance orange et 52 sous surveillance, au 15 juin.
À l'instar de la canicule ou de la noyade, le moustique-tigre est un de ces dangers à ne pas ignorer cet été. C'est la raison pour laquelle le ministère de la santé vient d'ailleurs d'ajouter l'insecte dans sa liste des dangers de l'été. Pour rappel, le moustique-tigre, Aedes albopictus de son nom latin, se distingue des autres par ses rayures noires et blanches. Considéré comme particulièrement "agressif" pour l'homme, ce dernier était récemment basé dans 18 départements du sud de la France, alors placés en vigilance rouge. Cet insecte présente un réel risque pour la santé dans la mesure où il s'agit d'un des principaux vecteurs de deux maladies virales, la dengue et le chikungunya, selon l'Institut de veille sanitaire (Invs). À noter que ces deux maladies comparables se manifestent notamment par d'importantes fièvres ou encore des douleurs articulaires. Des symptômes qui peuvent s'avérer mortels pour les personnes fragiles.
Déjà 121 cas suspects enregistrés depuis mai
Depuis le mois de mai, quelque 121 cas suspects de dengue ou chikungunya ont déjà été signalés dans les 18 départements placés en vigilance rouge pour le moustique-tigre, d'après un épidémiologiste. Reste que dans la majorité des cas, les maladies ont été "importées" de voyageurs. Autrement dit, celles-ci n'ont pour la plupart pas été véhiculées par des moustiques-tigres vivant localement. Les spécialistes indiquent ainsi que 95 % des personnes concernées revenaient des Antilles. Or, une épidémie importante touche à l'heure actuelle la Martinique et la Guadeloupe.
Quoi qu'il en soit, il ne faut pas oublier que l'implantation du moustique en Italie avait entraîné une mini-épidémie de chikungunya en 2006 et 2007, avec 300 cas dans le nord-est du pays. Au regard des nombreux échanges entre Antilles et métropole pendant l'été, nul doute que les risques d'introduction en France et de disséminations seront nettement plus importants. Rappelons d'ailleurs que les moustiques-tigres sont particulièrement actifs pendant la saison estivale. Afin de limiter la propagation des contaminations, les personnes touchées sont tenus d'éviter de se faire piquer par un moustique qui pourrait ensuite infecter quelqu'un d'autre. Pour ce faire, il est donc important de se munir de moustiquaires, de répulsifs et autres diffuseurs.
En l'espace de quelques années, les départements concernés par le moustique-tigre ont fortement augmenté. Vous trouverez la carte mise à jour ici.
Sources : vigilance-moustiques, lci, invs