Cigarette : les taux de nicotine et de goudron sous-évalués par les fabricants ?
Publié leSelon un document publié par Le Monde, un fumeur qui pense consommer un paquet de cigarettes par jour inhale en fait l’équivalent de deux, voire dix. En effet, l’industrie du tabac a développé une technique efficace pour falsifier les tests et contourner la législation. Au final, le taux de nicotine et de goudron révélé au grand public est sous-évalué.
Les journalistes l’appellent “tobacco-gate” ou “filtergate”. Il s’agit de la énième polémique autour de l’industrie du tabac, l’ennemi à abattre ces dernières décennies. Cette fois-ci, les cigarettiers sont accusés de sous-évaluer les taux de goudron et de nicotine dans leurs produits. Une falsification qui, de plus, fait peser une menace avérée sur la santé publique.
Tromperie bien organisée
Début février, le CNCT (Comité national contre le tabagisme) a porté plainte contre les filiales françaises de Philip Morris, Imperial Brand, British American Tobacco et Japan Tobacco. Selon Le Monde, le document remis au procureur de la République accuse ces géants de l’industrie du tabac de “mise en danger délibérée de la personne d’autrui”.
L’organisme dénonce notamment l’inutilité des microperforations présentes sur les filtres des cigarettes. Elles sont supposées limiter l’arrivée de substances nocives dans les poumons du fumeur, induisant ainsi une tromperie sur la quantité de nicotine et de goudron pénétrant dans l’organisme. D’après les propos du CNCT rapportés par le quotidien français, “la teneur réelle en goudron et nicotine serait, selon les sources, entre deux et dix fois supérieures [à celle indiquée] pour le goudron et cinq fois supérieures pour la nicotine”. De ce fait, le consommateur fume plus qu’il ne le croit et augmente considérablement ses chances de développer un cancer.
Négligence ou mensonge délibéré ?
Selon les géants du tabac, les microperforations des filtres permettent de “diluer” la fumée. De cette manière, les substances nocives introduites dans l’organisme seraient réduites. Toutefois, dans la pratique, ce phénomène se produit uniquement avec la machine à fumer. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un robot conçu pour simuler le geste effectué par le fumeur au quotidien.
Une fois que le robot est remplacé par un humain, l’observateur peut constater que les microperforations se retrouvent bouchées par les lèvres et l’emprise des doigts du consommateur. Logiquement, les niveaux de nicotine et de goudron inhalé se révèlent nettement supérieurs aux mesures obtenues à l’aide de la machine. Les autorités sanitaires et les consommateurs se retrouvent ainsi bernés par les géants du tabac. En attendant la suite de cette affaire, les fumeurs ont le choix entre abandonner cette mauvaise habitude, arrêter de fumer ou laisser tomber la cigarette.
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