Combien de temps les Français passent-ils sur Internet au bureau ?
Publié le - Mis à jour leInternet est au cœur du quotidien, tant dans la vie personnelle que professionnelle. Les réseaux sociaux, les partages de données, la recherche d'information, tout se fait désormais via la grande toile qui nous relie tous. Tant et si bien que l'utilisation personnelle d'internet sur le lieu de travail serait équivalente à plus de 2 mois de salaire… ! La dernière étude annuelle d'Olféo indique que le temps passé sur internet pour des raisons personnelles a sensiblement augmenté par rapport à l'année précédente.
Sur l'année 2012, chaque Français a passé en moyenne 28,.5 jours sur internet, gagnant donc plus de 2 mois de salaire gratis. Une moyenne qui augmente, puisqu'en 2011, c'était seulement 26 jours. En plus clair, chaque Français surferait quotidiennement durant 1h37, au bureau, soit 8 minutes de plus par personne comparé à 2011. 8 minutes, ce n'est rien après tout, cela équivaut à une pause cigarette ou la préparation du café. Mais 8 minutes non travaillées pour 15 salariés équivalent à 2h. D'autant que sur ces 97 minutes, 57 sont utilisées à du surf personnel soit 4h45 par semaine. Sur une semaine de 35h, le salarié n'effectue finalement que 30h de travail effectif.
Cependant, cette étude ne renseigne pas du temps passé sur internet chez soi en faveur de l'entreprise. Car de plus en plus d'employés ont un téléphone de fonction afin d'être joignable à tout moment. Le travail s'étend jusque chez soi, mais le chez-soi ne peut-il pas empiéter sur le monde professionnel ?
L'impact sur l'entreprise
Ces 97 minutes de surf représentent pour l'entreprise des pertes d'argent colossales. Pour les employés, percevant en moyenne mensuelle 1 975€, l'entreprise perd 4 835 € par an, environ 2 salaires mensuels et demi. Si l'on prend l'exemple d'un cadre, gagnant en moyenne mensuelle 5 331€, la perte de l'entreprise s'élève à plus de 10 000 €. Une productivité en chute par rapport à l'année précédente. De plus, la bande-passante (le débit d'internet) étant mobilisée, les salariés travailleurs ne peuvent mener à bien leurs missions.
Les amateurs de blogs et forums mettent de plus en plus en exergue une problématique difficile à contrôler : l'e-réputation. En effet, les interactions avec des inconnus sont préférées aux réseaux sociaux. Or, un employé laissant un commentaire durant son temps de travail peut mettre en péril l'entreprise : en postant des messages stupides ou insultants, ou tout simplement en utilisant l'adresse pro. Pire si les deux se croisent.
Question sécurité de l'entreprise, les milliers de sites consultés sont autant de risques d'attirer des logiciels malveillants, plus ou moins graves. De plus, les sites pornographiques (encore très consultés sur le lieu de travail), souvent reliés à d'autres sites à la limite de la légalité, peuvent causer des problèmes de légalité. Car certains sites sont illicites, et l'entreprise est responsable du surf de ses employés. Outre le sexe, les jeux d'argent en ligne, les propos diffamatoires sur des blogs ou encore le téléchargement illégal, sont autant de risques pour l'entreprise de se retrouver un jour condamnée.
Astuces pour mieux gérer internet au travail
Sachez que l'employeur est responsable de la connexion de ses employés. Autrement dit, c'est lui qui se fera attaquer en premier en cas de surf illicite ou illégal. Cependant, il pourra se retourner contre l'équipe informatique, dont le travail consiste en la sécurité de la ligne. Aussi, les sites illégaux sont supposés être bloqués. Si le "surfer illicite" est authentifié, le patron pourra se retourner contre lui aussi. De plus, sachez que l'employeur peut tout à fait surveiller l'usage d'internet d'un salarié en particulier : outil de travail, horaires de travail, lieu de travail, l'employeur peut vérifier la productivité de ses employés, et n'a donc pas besoin de vous prévenir.
En revanche, s'il décide de surveiller votre connexion, ce qu'il a tout à fait le droit de faire, il doit vous prévenir. Cela reviendrait à de l'espionnage, condamné par la loi, et le principe de transparence oblige les employeurs à informer leurs employés si ceux-ci sont surveillés (filmés, sur écoute, ou autres moyens).
Si le surf personnel est autorisé par la CNIL, il est recommandé que sa fréquence et sa durée soient "raisonnables" et ne mettent en cause ni la sécurité de l'entreprise, ni sa productivité. Aussi, mieux vaut éviter de trop pousser les limites car vous feriez condamner vos collègues. En effet, si certains sites sont bloqués, c'est le cas pour tout le monde : d'abord parce qu'il s'agit de paramétrer un réseau et non un profil, ensuite cela évite que la même chose se reproduise, mais surtout le patron pourrait être attaqué pour discrimination. Ainsi, pour un employé qui dépasserait certaines limites, le service entier pourrait voir sa connexion aux réseaux sociaux, sites de vidéos ou autres, entièrement refusée…
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