À partir du 31 mars 2017, les copropriétés équipées d’un chauffage collectif seront obligées d’installer des compteurs individuels de consommation d’énergie dans chaque logement. Cette nouvelle politique est un moyen pour inciter chacun à faire plus d’économies.
Cette mesure, restée plutôt discrète jusqu’ici, obligera dès le 31 mars 2017 toutes les copropriétés dotées d’un système de chauffage collectif à pourvoir leurs logements d’appareils de mesure de la consommation individuels. De cette façon, les coûts liés au chauffage ne seront plus partagés, mais différenciés pour chaque appartement. Le but de cette règlementation, qui fait partie de la loi sur la transition énergétique, est d’encourager chacun à prendre ses responsabilités vis-à-vis de sa consommation réelle d’énergie. Le Syndicat de la mesure est responsable d’une campagne de sensibilisation sur le sujet. D’après lui, cette opération importante concerne environ 4,5 millions de ménages en France.
Concrètement, il faudra fournir à tous les appartements des appareils qui permettront de relever la consommation individuelle en énergie. En faisant appel à des professionnels comme Ista, Océa, Proxiserv, Proxhydro, Techem et autres, les particuliers pourront faire installer des répartiteurs sur chaque radiateur, ou un compteur individuel d’énergie thermique pour les logements datant du début des années 2000. Ces compteurs fonctionnent à distance grâce à des ondes radio. Ils ne nécessitent pas l’intervention d’une personne physique pour effectuer la collecte des données.
Cependant, cet “investissement” a un coût. À titre d’exemple, il faudra compter chaque mois 4 euros par logement, pour 4 ou 5 répartiteurs installés dans une habitation moyenne de 67 mètres carrés. Le coût pour un compteur individuel est sensiblement le même. Au final, les économies espérées sont, malgré tout, palpables : "Elles pourront atteindre en moyenne 20 % sur la facture de chauffage", estime le délégué général du Syndicat de la mesure Vincent Béranger. Attention aux contrevenants ! Au-delà de mars 2017, les copropriétés qui ne seront pas entièrement conformes s’exposeront à des sanctions financières pouvant aller jusqu’à 1.500 euros par logement et par an.