L’Institut national de la Statistique et des études économiques (INSEE) a rendu public mercredi 28 novembre son "portrait social". Celui-ci montre que chez les trentenaires et les quarantenaires, le taux de chômage est notablement plus élevé chez les individus célibataires que chez ceux en couple. Et les raisons seraient multiples.
13 % des hommes célibataires sont sans emploi alors qu’ils ne sont que 5 % à l’être chez les hommes en couple. Même tendance pour les femmes où seules 6 % des femmes engagées dans une relation sont inscrites à Pôle emploi alors que la proportion monte à 12 % chez les femmes seules.
Les inégalités devant la nécessité de travailler
Cependant, ces données ne prennent pas en compte les femmes au foyer. Une femme bénéficiant d’une relation stable peut en effet se permettre de moins travailler que son homologue célibataire en raison du revenu de son compagnon. La mère célibataire est désavantagée par rapport à la mère en couple car elle ne peut choisir de travailler à mi-temps, ou même d’arrêter de travailler, pour s’occuper de ses enfants.
La stabilité comme facteur prédominant
Lorsqu’elles veulent une relation durable, les femmes rechercheraient généralement un homme installé professionnellement, avec un emploi stable. Cet axe de recherche plus ou moins inconscient est dû à la nécessité de pouvoir assurer financièrement la fondation d’un foyer. Il est également lié au constat qu’une stabilité professionnelle est souvent synonyme d’équilibre mental. Les personnes, hommes ou femmes, en couple ou non, qui n’auraient pas un revenu régulier et continu, préfèrent ne pas avoir d’enfant avant de pouvoir lui assurer un certain niveau de vie.
Il y a 70 000 couples qui comptent deux chômeurs, soit 1 %, selon l’Insee. Cette statistique s’explique par le fait que la recherche d’un(e) partenaire se fait majoritairement dans le même milieu socioculturel (selon Bourdieu). Le taux de chômage des femmes (dans 7 % des couples) est également supérieur à celle des hommes (dans 3,3 % des couples).