Contrairement aux idées reçues, les compagnies low cost ne sont pas moins sécurisées que les autres, et leur personnel n’est pas moins qualifié. Tour d’horizon des principaux clichés concernant les compagnies à bas coûts.
Les compagnies low cost moins sécurisées, vraiment ?
Parce qu’elles proposent des tarifs défiant souvent toute concurrence, les compagnies à bas coûts font régulièrement l’objet d’attaques question sécurité. Mais en réalité, rien ne permet de démontrer qu’elles économisent sur les systèmes de sécurité. Comme le mettent en évidence les spécialistes, c’est via la dématérialisation de la vente de billets que les compagnies low cost parviennent à dépenser moins et donc à proposer des prix attractifs. De même, celles-ci effectuent des rotations plus soutenues de leurs vols et augmentent le temps de vol du personnel navigant. Sans oublier que les salaires des employés ne sont pas soumis par les conventions collectives historiques. De fait, si les compagnies à bas coûts réalisent bel et bien des économies, ce n’est pas au détriment des règles de sécurité.
Une maintenance des appareils moins soutenue qu’ailleurs ?
À l’instar des compagnies classiques, les low cost sont assujetties à des règles de maintenance particulièrement strictes et les audits ne sont pas rares. D’ailleurs, la sécurité aérienne évalue souvent les compagnies en s’appuyant sur une longue série de détails techniques. En cas d’infraction au règlement, la compagnie en question est alors placée sur une liste noire. Mais toutes celles n’en faisant pas partie sont considérées comme fiables et respectent les règles en vigueur. Par exemple, Germanwings n’a jamais été inscrit sur la liste noire des autorités de la sécurité aérienne. Et l’appareil utilisé avait été intégralement vérifié l’été 2013.
Des formations moins longues pour le personnel ?
Le personnel d’une compagnie low cost telle que Germanwings (rattachée à Lufthansa) a exactement les mêmes habilitations que son homologue travaillant dans des compagnies traditionnelles. D’ailleurs, les personnels issus d’une même maison mère peuvent aussi bien être amenés à travailler dans une compagnie à bas coûts qu’au sein d’une compagnie classique. C’est d’ailleurs pour cette raison que les pilotes d’Air France étaient en grève en 2014 – le salaire variant considérablement d’une compagnie à l’autre.
Plus d’accidents sur les compagnies à bas coûts ?
Il suffit de jeter un œil sur les crashs les plus récents pour observer que les compagnies classiques ne sont pas davantage à l’abri d’un accident que les compagnies low cost. De même, il serait trompeur de s’imaginer que les accidents d’avion sont toujours plus courants. Car en réalité, le nombre de passagers décédant suite à un accident d’avion ne cesse de reculer.
Des avions plus vieux et donc plus risqués ?
L’A320 de la compagnie Germanwings avait 24 ans, mais il faut savoir qu’il ne s’agit en aucun cas d’un âge avancé, dans l’aéronautique. En moyenne, les appareils sont changés tous les 30 à 40 ans. Ainsi, l’avion du crash approchait de sa phase de renouvellement. À noter que les avions de compagnies comme Ryanair et Easyjet sont certes plus jeunes, mais ces entreprises le sont aussi.