Décès : quelles sont les aides de l'Etat et comment s'en sortir ?
Publié lePerdre un être cher est l'événement de la vie le plus dramatique que l’on puisse vivre. Qu’il soit annoncé de longue date par une maladie, l’âge ou subit et imprévisible comme un accident ou un suicide, quelles que soient les circonstances, l’anéantissement est là. Le vide, l’absence, la souffrance, plus rien n’existe, le monde et la réalité de la vie n’existent plus.
Il faut savoir qu’en plus de la douleur, il peut être éprouvant financièrement de faire face. Alors, comment se préparer à un moment si difficile et épuisant ? De nombreuses aides sont là pour vous soutenir et être à vos côtés pour surmonter cette épreuve. Vos droits sont nombreux et nous allons vous aider dans ce guide à en profiter au mieux.
La perte d'un proche : le guide de toutes les aides
Pour faire face aux frais d'obsèques dans ces moments difficiles, vous n’êtes pas seul et nous allons passer en revue dans ce guide les différentes possibilités d’aides qui s’offrent à vous pour y faire face.
Sachez tout d’abord que, quelle que soit l’aide, c’est à vous de faire les demandes, car aucune contribution n’est attribuée automatiquement.
Plusieurs organismes à vocation sociale peuvent vous apporter un soutien souvent important : CPAM, CCAS, CAF, etc. Plein d’autres conseils sont publiés sur le site Conseils-service.fr pour faciliter vos démarches.
Les soutiens financiers pour les salariés, employés au moment de la disparition
Pour bénéficier du capital de la CPAM, il faut être, par ordre de priorité, soit conjoint, soit enfants ou parents du conjoint. Les bénéficiaires non prioritaires sont les partenaires pacsés. En l’absence de conjoints ou de partenaires, ce sont les enfants et petits-enfants ou ascendants, parents et/ou grands-parents.
Les conditions requises pour obtenir le capital de la CPAM varient selon le statut du décédé :
- Le défunt devait être salarié (avec un emploi) ;
- Au chômage indemnisé avec allocation ;
- Percevant une rente allocation suite à un accident de travail ou une maladie professionnelle à hauteur de 66.66 % ;
- Bénéficier d’une pension d’invalidité.
Dans tous ces cas, si vous êtes un bénéficiaire prioritaire, vous avez un délai d’un mois pour réclamer votre dû, ensuite tout bénéficiaire non prioritaire peut le réclamer pendant un délai de deux ans.
Pour obtenir le versement, il existe des démarches à effectuer. Tout d’abord, il est nécessaire de remplir le formulaire CERFA 5019305 et d’y joindre les pièces justificatives suivantes :
- Livret de famille à jour ou acte de mariage,
- Pour les veuves, apporter la preuve de la pension de réversion,
- Attestation de PAC,S
- Dans tous les cas, un livret de famille ou un acte de naissance mentionnant le lien de filiation sera nécessaire.
- Pièces d’identité ou passeport,
- Un relevé d’identité bancaire ou postal.
Les salariés agricoles affiliés à la MSA peuvent bénéficier d’un appui identique. La somme est forfaitaire pour les deux caisses et le montant s’élève à 3 461 €. Les démarches à effectuer pour l’obtenir sont les mêmes que celles expliquées précédemment.
Les aides pour les personnes à la retraite percevant une pension
La CNAV, caisse nationale d’assurance vieillesse, est également présente à vos côtés pour vous aider, sous la forme d’un remboursement des frais d’obsèques. Dans ce cas, il vous faudra faire l’avance des frais et vous serez remboursé à hauteur de 2 286,74 € plafonnés. Cela est également possible dans le cas des pensions de réversion de retraite. Les formalités sont simples. Il suffit de présenter la facture et l’acte de décès.
Il existe des soutiens d’urgences et sociales de la part d’autres organismes tels que la CAF, votre CCAS ou votre commune. Pour tous ces cas de figure, munissez-vous d’un acte de décès du disparu, de documents attestant de vos ressources et de votre lien de parenté avec le défunt. Généralement, ces assistances sont utilisées en cas d’urgence et dépendent de votre statut familial. Elles sont traitées quasiment, au cas par cas, et à l’appréciation de l’organisme. Vous pouvez vous faire aider par une assistance sociale dans ces démarches.
Les contrats d’assurance souscrits par le disparu peuvent également vous être utiles dans cette dure épreuve
L’assurance-vie a pour vocation avant tout d’être un placement, mais à la mort du souscripteur, elle peut servir à payer les frais d’obsèques. Tous les contrats contiennent une clause incluant les bénéficiaires. Dans ce cas-là, il vous suffit de faire votre demande par courrier en joignant tous les documents nécessaires au traitement de votre demande ou joindre par téléphone l’AGIRA, l’association pour la gestion des informations sur le risque.
Le contrat d’obsèques ou contrat de prévoyance prévoit tout en cas de disparition de l’assuré. La personne qui a pensé à cela pour éviter les soucis à sa famille les a prémunis et protégés après son départ. Les ayants droit n’ont plus aucun problème puisque le défunt à tout prévu dans son contrat selon les cotisations qu’il a versées de son vivant ou dans le choix des différentes prestations. Tout est ainsi pris en charge et les dernières volontés sont ainsi respectées. Le montant des prestations ou du capital peut varier de 1 000 à 20 000 € en versement.
Assurance obsèque, contrat d’assurance décès ou contrat de prévoyance sont des piliers majeurs d’un soutien à la perte d’un proche. Ils sont souscrits d’office lorsqu’une personne souscrit un emprunt. L’argent est versé sous forme de rente. Il est important de noter que de nombreux paramètres rentrent en ligne de compte sur la somme de l’assurance obsèque qui sera versée : l’état de santé du souscripteur, la durée des cotisations et leur montant, ainsi que la cause de la mort.
Dans tous ces cas de figure, si vous rencontrez des difficultés pour rentrer dans votre droit face aux organismes, s’il y a un refus de payer, vous pouvez engager un recours en écrivant à la médiation de l’assurance à Paris.
Quels sont les accompagnements psychologiques face à la perte d’un proche ?
« Faire son deuil », cette phrase qui retentit chaque fois qu’une personne a perdu un être cher est difficile à entendre et parfois impossible à assimiler lorsque l’on souffre. Si après l’immense tristesse puis la colère rien n’évolue, l’obscurité et le néant de la vie sans lui ou elle sont toujours là, il faut alors se faire aider. Plusieurs possibilités sont offertes, comme par exemple, un psychanalyste qui vous aidera à débloquer la situation en vous faisant parler du disparu et des souvenirs. Par différentes techniques d’approches psychanalytiques, la résilience s’opérera peu à peu.
Vous pouvez également vous rapprocher de la thérapie cognitive comportementale. Cette méthode rend le patient plus actif dans sa reconstruction. Cela inclut une nouvelle façon de se comporter et une approche positive de la pensée.
Si vous désirez rester plus indépendant pour vous reconstruire, vous pouvez recourir à une association. Il en existe plusieurs qui possèdent un numéro d’écoute ou des groupes de paroles.
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