Difficultés d'apprentissage des langues étrangères : un facteur génétique idéntifié
Publié le - Mis à jour leDes chercheurs de l’Université de Washington, aux États-Unis, ont mené une étude sur le processus d’apprentissage des langues étrangères. Les résultats publiés dans PNAS démontrent l’influence de la génétique sur la faculté d’apprentissage des sujets.
D’après la neurologue Ping Mamiya, une des auteurs de l’étude, le processus d’apprentissage est influencé par un gène appelé COMT modifiant la matière blanche du cerveau. Pour en arriver à cette conclusion, une équipe de chercheurs a procédé à des tests sur 79 étudiants chinois fraîchement arrivés aux États-Unis.
L’étude
Si les 79 étudiants sélectionnés avaient le niveau minimal d’anglais requis par l’Université de Washington, 44 d’entre eux ont suivi un cours intensif pendant 3 semaines pour améliorer leur expression. Pendant cette période, les scientifiques ont scanné le cerveau des 79 étudiants et observé la structure des connexions du cerveau grâce à l’IRM de diffusion. Les observations ont été prolongées durant les 8 jours suivant la fin des cours.
Dès la première journée de cours, les scientifiques ont observé une modification de la structure de la matière blanche chez les participants. Ce changement structurel s’est intensifié au fil des semaines avant de diminuer quelques jours après la fin de la formation. Les scientifiques ont alors cherché à identifier les origines de ces changements, notamment les variants du gène COMT.
Des gènes COMT différents
Les scientifiques ont analysé des échantillons d‘ADN prélevés sur les participants au début de la formation et ont conclu que ceux possédant les gènes COMT méthionine/valine ou valine/valine sont les plus affectés par le changement structurel de leur matière blanche. En revanche, aucun changement n’a été observé chez ceux dotés du gène méthionine/méthionine. Les chercheurs ont ainsi établi que les modifications structurelles de la matière blanche et le variant génétique de chaque étudiant influent jusqu’à 46% sur ses résultats. Patricia Kuhl, co-auteur de l'étude, souligne cependant que d’autres facteurs environnementaux entrent en jeu dans l’apprentissage d’une langue étrangère.
Sources:sciencesetavenir
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