À peine un mois après avoir fait l'acquisition de WhatsApp pour la bagatelle de 19 milliards de dollars, Facebook continue ses emplettes. Cette fois, l'élu n'est autre que la startup Oculus VR, spécialisée dans la réalité virtuelle. La transaction devrait atteindre 2 milliards de dollars.
Décidément, Facebook semble bien décidé à poursuivre son shopping. Quelques semaines après avoir acheté WhatsApp pour 19 milliards de dollars, le géant lorgne maintenant sur la société Oculus VR, à qui l'on doit le casque de réalité virtuelle Oculus Rift, toujours en développement. À condition que la transaction soit validée par les autorités, son montant devrait s'élever à 2 milliards de dollars, dont 400 millions en cash et le reste en actions.
Pour le premier réseau social de la planète, ce rachat est un véritable coup de maître. Pour l'heure, le casque Oculus Rift est encore au stade du prototype et sa commercialisation ne débutera pas avant 2015, ce qui laisse le temps aux développeurs d'appréhender la technologie de l'appareil et de le finaliser. Mais la grande nouveauté est que Facebook passe pour la première fois du software au hardware, tournant pour le moins périlleux si l'on en croit l'expérience de Google et Microsoft en la matière.
En total immersion dans un monde virtuel
Pour Mark Zuckerberg, il ne fait aucun doute que le casque Oculus Rift va modifier notre façon de travailler, jouer et communiquer. Selon lui, si le smartphone est la plateforme d'aujourd'hui, il est encore nécessaire de préparer celle de demain. Or, Oculus aurait d'après lui les capacités pour y parvenir.
À noter que le casque développé par Oculus se présente comme un écran offrant une vision stéréoscopique et disposant de capteurs capables de suivre les mouvements de la tête de l'utilisateur. Ce dernier peut donc être immergé au sein d'un monde virtuel ou encore voir en direct un flux vidéo de la réalité, mais agrémenté de graphismes de synthèse. Résultat, l'illusion est suffisamment saisissante pour tromper le cerveau. Par exemple, le fait de tourner la tête à gauche va bouger la caméra en conséquence. De quoi donner le grand frisson.
Priorité au jeu vidéo
Comme l'a fait savoir Zuckerberg, Oculus va avant tout se consacrer au domaine du jeu vidéo, mais pas seulement. Il sera par exemple possible d'assister à un match de basket comme si nous étions présents sur le parquet, suivre un cours dans une classe virtuelle ou encore consulter un médecin à distance. De quoi passer des moments partagés sur les réseaux sociaux, à de véritables expériences.
Aujourd'hui âgé de 21 ans, Palmer Luckey a initié le projet d'Oculus via Kickstarter en 2012, grâce auquel il parvint à réunir 2,5 millions de dollars. Depuis, de nombreux développeurs se sont intéressés à la technologie, à l'instar de John Carmack – l'un des papas du jeu Doom –, qui a intégré la startup à l'été 2013 en tant que directeur technologique.
Mais d'autres créateurs de jeux vidéo se sont également intéressés à la question : c'est le cas de Cliff Blezeinski (Gears of War) et de Gabe Newell (Half Life), qui jugent que la réalité virtuelle est l'avenir des nouvelles technologies. Un point de vue d'ailleurs partagé par Sony, qui a présenté il y a quelques jours son casque "Project Morpheus". Que la bataille commence.