Une étude suédoise réalisée courant octobre vient relativiser ce mythe : la femme ne serait pas meilleure que l’homme pour réaliser plusieurs choses en même temps. Sa polyvalence à un moment donné pourrait même être tributaire de son rythme de menstruation.
Il est courant d'entendre que la femme pourrait plus facilement effectuer plusieurs missions en même temps, comme surveiller les enfants et faire la cuisine. L’étude menée récemment par des chercheurs suédois donne pourtant un résultat sans appel : il n’existe pas de différences significatives entre les capacités des hommes et celles des femmes à faire plusieurs choses en même temps. Cette dernière serait même moins apte à cette efficacité "multitâches" que les hommes lorsqu’elles sont en période d’ovulation, à mesure que le taux d’œstrogène dans l’organisme s’élève. L’expérience a été menée sur 160 personnes des deux sexes de 20 à 43 ans.
Un stéréotype qui vient de loin
Cette idée reçue sur la plus grande polyvalence des femmes est liée au fait qu'elles réalisent les travaux domestiques tout en assurant l'éducation des enfants. Elle repose sur une étude, menée en 1982 par des anatomistes américains, sur les différences entre les cerveaux masculins et féminins. Les résultats de celle-ci, effectuée sur vingt cerveaux conservés dans du formol, ont conduit à l’idée que les deux hémisphères communiquaient mieux entre eux dans le cerveau de la femme car le corps calleux les reliant serait plus prédominant que dans le cerveau masculin. Une synthèse sur le sujet sortie en 1997 a montré qu’il n’y avait pas de différences statistiques notables entre les capacités de polyvalence des hommes et des femmes. Les stéréotypes ont pourtant la vie dure.