Une enquête réalisée par l’IFOP sur la perception du système de santé dans l’Hexagone marque la satisfaction de la majorité des Français (88 %). 78 % d’entre eux sont néanmoins inquiets quant à l’avenir de ce système et de sa prise en charge par la sécurité sociale.
Les Français interrogés ici se disent préoccupés par le système de santé hexagonal, tout en estimant (pour 83 % d’entre eux) sa réforme nécessaire, voire indispensable. 82 % d’entre eux estiment que le système français s’est dégradé ces dernières années mais ils sont 88 % à estimer qu’il n’a pas d’égal dans les autres pays. 61 % d’entre eux souhaitent des efforts supplémentaires de l’industrie pharmaceutique au niveau des prix. 56 % des sondés souhaitent également qu’un système de sanctions en cas de fraude soit mis en place.
Les dépenses dans la vie quotidienne
Les sondés avouent ne pas tenir le compte exact de leur budget santé pour 80 % d’entre eux, mais pensent globalement que les dépenses de santé à effectuer sont de plus en plus lourdes. Dans 96 % des cas, ils consultent un médecin avant d’acheter des médicaments. Ils sont 87 % à effectuer systématiquement ces dépenses sur ordonnances, et 9 % de manière occasionnelle. Les personnes interrogées estiment généralement que les prix ont augmentés, tant pour l’achat de médicaments et les autres dépenses (46 %) que pour les consultations de spécialistes.
Les pharmaciens de plus en plus écoutés
La majorité des Français achètent leurs médicaments en pharmacie et parapharmacie au détriment des achats en grande surface et sur Internet. Ils consomment cependant moins de génériques qu’en 2011 (jugés efficaces par 72 % des sondés, soit 4 % de moins qu’en 2011). 53 % des personnes interrogées, surtout les femmes, jeunes et retraités, sollicitent l’avis du pharmacien avant d’acheter des médicaments (43 % le font "de temps en temps"). Cette sollicitation est en hausse par rapport à 2011, et beaucoup plus fréquente en Ile-de-France. Le pharmacien reste donc un gage de confiance et de qualité de conseil (33 % des sondés l’avouent).
Cette enquête a été menée en ligne du 18 au 21 septembre dernier avec un panel de 1 009 personnes majeures réparties selon des quotas de sexe et de catégories socioprofessionnelles (CSP).