Alors qu’une enquête de l’Arcep, l’autorité de régulation des communications électroniques et des postes, concluait récemment que la couverture réseau de l’opérateur Free Mobile était conforme à ce qui était légalement attendu de lui, les critiques - principalement ses concurrents - jugent que celui-ci abuse de sa position de dernier entrant sur le marché. La ministre de l’Economie numérique Fleur Pellerin les a rejoint, dans un entretien accordé au journal Les Echos, en estimant que l’entreprise avait pris du retard par rapport à ses engagements et n’investissait pas suffisamment dans le développement de son réseau.
L’opérateur a répondu qu’il avait respecté son engagement légal, qui était de couvrir 27 % de la population au lancement de son offre, et d’arriver à 75 % en 2015 puis à 90 % en 2018. Or, 1.779 antennes de Free Mobile étaient en service au 1er janvier dernier, selon l'ANFR, l'Agence nationale des fréquences, alors que l’entreprise avait indiqué, en mars, vouloir arriver à 2.500 antennes fin 2012. En couvrant 37,5 % de la population, l’opérateur est dans les règles de l’ANFR, mais bien en dessous de son propre engagement. Il invoque pour se défendre des difficulté pour acquérir des antennes en ville et les réticences de ses concurrents.
C’est le message qu’envoie le gouvernement à la fois à l’opérateur et aux consommateurs : le développement du réseau de téléphonie mobile sera sous l’œil attentif des autorités, et pas question de tricher sur la qualité du service fourni ni sur l’investissement réalisé. Dans l’entretien qu’elle a accordé au journal Les Echos, la ministre défend Free en estimant que son arrivée a été globalement positive pour le pouvoir d’achat des Français et qu’elle a donné une nouvelle impulsion au marché, tout en concédant aux opérateurs concurrents qu’elle a été brutale et aurait pu être mieux anticipée. A suivre.
Source : Les Echos