Pour gagner plus, faites-vous tatouer le logo de votre entreprise
Publié le - Mis à jour leAvant tout achat, quel qu'il soit, l'acheteur a une seconde d'hésitation, qui peut amener la transaction à une annulation. Afin de briser ce doute, il faut une relation de confiance. C'est la publicité qui crée ce lien entre vous et le produit, en vous informant de son existence, de son rôle, de son emploi et de son prix. Deuxième étape si le doute persiste, vous discutez avec vos proches, et bien souvent suivez le choix de ces derniers. S'ils sont convaincus, vous l'êtes aussi. Mais pour prouver que vous êtes convaincus, pourquoi ne pas le montrer ? Avec un tatouage par exemple ?
Un employé de Rapid Realty, une agence immobilière New-Yorkaise, visiblement satisfait de son travail, est allé voir son patron un beau matin pour lui annoncer qu'il s'était fait tatouer le logo de l'entreprise sur le corps. Que demander de plus à son employé ? D'autant qu'il s'agissait d'un choix personnel, d'une initiative du salarié. Ce tatouage apparait alors comme un engagement, réel et public, un acte de fidélité envers cette société, de dévotion même. Alors, l'acheteur potentiel et encore hésitant se tournera peut-être vers une société dont les employés sont fiers de porter les couleurs, plutôt que vers une entreprise dont les seules publicités sont dans les journaux.
Le corps humain comme panneau publicitaire
Résultat : l'entreprise de moins de 800 personnes incite désormais ses employés à se faire tatouer, relaie le Huffington Post. Ainsi, ceux qui passeront à l'acte seront récompensés : 15 % d'augmentation. Un moyen rapide et facile en somme de faire monter son salaire, qui a séduit au moins 40 des salariés. D'autant plus que la taille du tatouage n'a pas d'importance, et l'endroit du corps où il doit être situé n'est pas spécifié. Certains des salariés, les plus convaincus, ont donc opté pour des formules voyantes : grosses lettres sur l'avant-bras ou l'épaule, ornées d'un soleil ou enfermées dans un blason. D'autres ont choisi l'option discrétion, mais qui rapporte autant, avec un mini-logo derrière la cheville ou l'oreille. Le skinvertising, ou l'utilisation de son corps comme panneau publicitaire, n'est pas une nouveauté. De nombreux américains ont déjà prêté leur corps à de grosses enseignes pour qu'elles y placent leur logo, contre un chèque appétissant, pouvant aller jusqu'à plus de 20 000 dollars.
Les exemples les plus connus sont cette mère de famille qui, afin de payer l'école de son fils, s'était fait tatouer le nom d'un casino en ligne sur le front. Karolyne Smith avait alors empoché 10 000 $ au début des années 2 000. Et Billy Gibby, ancien boxeur, qui a offert son visage, en plus de son corps, à de nombreux sponsors. Tant et si bien que celui-ci a désormais le visage entièrement recouvert de noms de marques diverses, rappelle Première. Les entreprises proposant ces services se multiplient, comme Tatad, qui propose aux grandes marques une base de données de personnes prêtes à se faire tatouer contre de l'argent. Les marques n'ont plus qu'à appeler les personnes concernées. Réciproquement, Andrew Fisher propose à travers son site Humanspace de se faire tatouer différents logos sur le front, pendant un mois. En 2005, il avait touché plus de 37 000 dollars pour l'un de ces tatouages.
Quel avenir en France ?
En France, cette tendance arrive peu à peu. En effet, le tatouage se démocratisant, il est de plus en plus à la mode. Et s'il peut rapporter de l'argent, c'est gagnant-gagnant. Cependant, notre société repose sur une idée fondamentale : le corps est inaliénable. Cela signifie qu'il n'est pas considéré comme une simple enveloppe matérielle mais qu'il constitue l'être humain à part entière. Aussi, il ne peut être utilisé comme un objet : il est non commercialisable (ne peut être prêté, vendu, loué…). Le corps ne peut donc pas servir de panneau publicitaire en France. Pour utiliser le corps de leurs fans, les marques proposent donc des tatouages provisoires, offerts aux supporters en tant que goodies. Il n'y a aucun argent qui transite et la publicité est momentanée, rappelle le site marketing-professionnel.fr. De plus, elle s'inscrit dans un cadre promotionnel et donc ponctuel.
Néanmoins, chacun étant libre de ses actes, de nombreux jeunes Français ont aussi prêté leur corps à de grandes marques. Le symbole le plus connu est bien sûr Tom French, ancien étudiant toulousain qui, en 2009, avait créé un site internet à travers lequel il proposait aux grandes marques de louer une partie de son corps pour y tatouer leur logo. En effet, proposant certaines zones de son corps à 490 € le cm², faire l'homme-sandwich peut être assez rentable. D'autant que ce sont les marques qui payent le tatouage. Mais cette idée avait déjà vu le jour un an plus tôt, lorsque deux Français avaient proposé leur corps à de nombreux annonceurs, à travers un blog. Une astuce qui leur avait permis de se rendre à San Francisco.
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