Google dévoile un nouveau prototype de voiture sans conducteur, sans pédale et sans volant

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Mardi 27 mai, Google a présenté le dernier prototype de sa voiture électrique autonome. Cette dernière est capable de se déplacer toute seule en repérant les obstacles.

Oubliez le design des Toyota (Prius, etc.), à savoir les modèles sur lesquels le système  sans conducteur avait jusqu'à présent été testé en Californie par Google : l'apparence du dernier prototype du géant est tout rond et plutôt anecdotique. Qu'importe, car c'est la performance qui compte. Or, le prototype présenté mardi 27 mai par la firme de Mountain View ne dispose ni d'embrayage, ni de pédale d'accélérateur, ni de frein. Pourquoi ? Tout simplement parce que ces derniers ne sont ici d'aucune utilité.

En lieu et place des attributs classiques d'une automobile, un logiciel sophistiqué et des détecteurs se chargent de tout le travail. Pour l'instant, le véhicule de Google est assez sommaire en apparence, une façon pour le géant de ne pas trop s'avancer sur le design et ainsi de conserver une toile encore suffisamment blanche pour permettre de nombreuses possibilités futures. Reste que comme l'indique Google sur son blog, il suffit déjà aujourd'hui d'appuyer sur un bouton pour que la voiture dépose le voyageur là où il le désire.

Encore de nombreuses étapes pour concrétiser le projet

Les ingénieurs de Google ont beaucoup misé sur la sécurité : des capteurs et des caméras sont ainsi répartis partout sur la voiture, même sur les roues. Ce qui permet au véhicule de détecter des obstacles pas moins de 200 mètres à la ronde – soit l'équivalent de deux terrains de football américain –, d'après les ingénieurs. La voiture serait ainsi capable de circuler et de se garer seule.

Reste que la vitesse de ces prototypes est pour l'instant limitée à 40 km/h. Deux passagers peuvent y prendre place. En cas de problème, ces derniers, qui ont accès à un écran leur présentant la navigation, peuvent actionner un bouton d'arrêt d'urgence. De même, ils peuvent aussi appeler le véhicule via un smartphone.

Pour en arriver à ce résultat, quatre années de travail ont été nécessaires à Google. Rappelons que c'est Sebastian Thrun, le co-inventeur de Google Earth, qui est à l'origine du projet. Prochaine étape : construire une centaine de modèles de cet acabit et lancer un programme pilote d'ici deux ans. Enfin, reste encore à convaincre des partenaires afin de poursuivre le développement du projet.

À noter que Google n'est pas le seul à se lancer sur le créneau puisque BMW, Mercedes, Ford, General Motors, Toyota, Nissan, Volvo ou encore Audi ont déjà montré des voitures capables de se conduire de manière autonome. Seul frein pour l'heure à leur lancement sur le marché : le coût des capteurs, encore nettement trop élevés, pour être déployés à grande échelle… Affaire à suivre.

Sources : lemonde, googleblog, pratique.fr