Les femmes mangeant beaucoup de pommes de terre avant de tomber enceinte seraient plus susceptibles que les autres de contracter un diabète gestationnel, d’après une étude issue d’une revue britannique.
Et si une femme consommant de trop nombreuses pommes de terre avant de tomber enceinte pouvait accroître le risque de développer un diabète durant la grossesse ? C’est en tout cas ce que suppose une étude rendue publique mercredi 13 janvier par une revue médicale britannique. Rappelons que ce que l’on nomme "diabète gestationnel", à savoir le diabète de la grossesse, se produit chez la femme enceinte lors du second trimestre. Ce dernier doit alors être suivi avec attention car les risques pour l’enfant et la mère existent.
Des études avaient déjà précédemment mis en évidence l’impact de la pomme de terre, consommée amplement dans de nombreux pays, sur le taux de sucre dans le sang - la faute entre autres à l’amidon. Mais aucun lien avec une quelconque pathologie durant la grossesse n’avait pour autant été démontré.
Pas plus de 3 portions de pommes de terre par semaine
En pratique, les chercheurs ont étudié 15 000 femmes dont les grossesses se sont déroulées avec succès entre 1991 et 2001. Pas une seule de ces femmes ne faisait l’objet d’un quelconque diabète avant d’être enceinte. Mais parmi les 21 000 grossesses établies, 854 ont été reliées à un diabète gestationnel. Les scientifiques ont passé au crible des facteurs tels que l’âge, l’obésité ou encore l’activité physique. Ce qui leur a permis de montrer que les femmes mangeant beaucoup de pommes de terre (plus de 5 fois par semaine) avaient 50 % de risque en plus de développer le diabète. Tandis que le fait de substituer deux portions de pommes de terre par des légumes ou des céréales avaient pour effet d’abaisser le risque de diabète gestationnel de près de 12 %.
À noter cependant que les chercheurs admettent que le résultat de leur étude, qui ne s’appuie que sur l’index glycémique élevé des pommes de terre, n’est qu’"observationnelle". Mieux vaut donc pour l’heure prendre cette étude avec circonspection.
Sources : pourquoidocteur, ladepeche