Et s'il suffisait de chanter une petite chanson à sa salade chaque soir avant de se coucher pour faire en sorte qu'elle soit meilleure pour notre santé ? S'il ne faut pas non plus aller jusque là, reste que des scientifiques américains viennent de découvrir que le fait de réguler le cycle d'un légume permettait à ce dernier de sécréter davantage de nutriments bons pour notre organisme.
En se basant sur l'une de leurs études, des biologistes américains ont découvert que la régulation du cycle de vie des légumes favorisait la sécrétion de nutriments bénéfiques pour notre santé. À l'instar des êtres humains, les salades auraient par exemple un rythme de vie bien spécifique. Dépendantes de leur environnement, elles réagiraient ainsi de façon différente selon l'heure du jour ou de la nuit. Mieux : à certains moments de la journée, ces salades produisent même des antioxydants particulièrement riches en vitamines.
En partant de ce principe, les chercheurs californiens ont cherché à modifier le cycle de vie de ces légumes. Pour cela, ils ont altéré la lumière en la manipulant durant une période de plusieurs jours. Résultat : les choux, les carottes et les quelques autres légumes utilisés pour mener à bien l'expérience ont sécrété plus de nutriments, parmi lesquels des antioxydants comme le glucoraphanin ou 4-MSO, connus pour réduire le risque de cancer.
Comment expliquer le phénomène ?
Pour bien faire comprendre le déroulement du processus, Janet Braam, l'un des auteurs de l'étude, renvoie à une analogie : des voyageurs parcourent la surface de la Terre, à tel point qu'ils souffrent de troubles du sommeil dus au décalage horaire. Or, pour récupérer, ces derniers vont devoir patienter le temps que leur horloge interne recompose le cycle du sommeil. Dans la même veine, les scientifiques désirent identifier le moment où la salade parvient le mieux à se régénérer et à créer des nutriments.
À noter que par le passé, Janet Braam s'était déjà interrogée sur le cycle de vie des plantes. En étudiant l'Arabidopsis, elle avait notamment découvert que l'horloge interne circadienne de certaines plantes produisait des composants chimiques anti-insectes. C'est à la suite de cette étude que Braam a décidé de se focaliser sur le métabolisme et le rythme des légumes.
Bilan de son expérience : bien qu'on ne puisse pas affirmer que l'obscurité ou la luminosité écourte la vie des fruits ou des légumes conservés, le tic tac de leur horloge interne peut pour sa part considérablement bonifier leur résistance aux insectes, tout comme les bienfaits qu'ils procurent.
Sources : Eurekalert, Santelog