L'asticothérapie : quand les vers soignent les plaies/iStock.com-siriboon

L'asticothérapie : quand les vers soignent les plaies

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Utilisée au XVIe siècle par Ambroise Paré, père de la chirurgie moderne, l’asticothérapie revient au goût du jour. Cette technique permet de désinfecter et de guérir les plaies sans recourir aux antibiotiques.

L’asticothérapie a traversé les siècles pour se présenter aujourd’hui comme une alternative à la médecine allopathique. Tour d’horizon de cette technique permettant de bénéficier des bienfaits des larves de mouche verte.

Asticothérapie : une technique ancienne

Depuis l’antiquité, les Mayas et les aborigènes d’Australie connaissaient les bienfaits des larves de mouche verte appelées Lucilia sericata. En Europe, cette technique était surtout utilisée sur les champs de bataille. Ainsi, Ambroise Paré y eut recours en 1557 lors du siège de Saint-Quentin. Dominique Larrey, médecin général de Napoléon, ainsi que le Dr Joseph Jones de l’armée confédérée (guerre de Sécession) ont également constaté que les larves de mouche accéléraient la guérison des plaies négligées.

Une efficacité prouvée

Comme les centaines d’articles médicaux publiés dans les années 1930 sur l’asticothérapie, une étude récente met en évidence l’efficacité des lucilia sericata pour guérir les plaies. En effet, les larves de mouche verte sécrètent une substance contenant des enzymes. Ces dernières s’attaquent aux tissus nécrotiques tout en épargnant les cellules saines. L’étude menée par l’équipe du Dr Max Scott de l’Université de Caroline du Nord en collaboration avec des scientifiques néozélandais démontre que les asticots secrètent aussi un facteur humain appelé PDGF-BB favorisant la cicatrisation et la régénération des tissus.

La pratique de la larvothérapie

La larvothérapie ou “maggot therapy” est aujourd’hui utilisée dans de nombreux centres hospitaliers. Les larves sont placées dans des poches afin d’empêcher leurs déplacements intempestifs. Elles sont insérées dans le creux des plaies pendant 48 à 72h. D’après les spécialistes, les asticots parviennent à éliminer près de 15g de tissus nécrosés par jour. Cependant, le patient peut ressentir des démangeaisons parfois douloureuses causées par une réaction inflammatoire.

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