La fast fashion, un désastre pour l’écologie ?
Publié leSuivre les tendances de la mode est devenue une habitude pour de nombreuses personnes. Entre les soldes de saison et les nouvelles collections, toutes les occasions sont bonnes pour étoffer sa garde-robe. Souvent, ces achats compulsifs sont irréfléchis et inutiles. Pendant que le monde fait la course aux vêtements de mode, l’environnement en subit les conséquences. La production de masse engendrée par la fast fashion menace la planète.
Actuellement, l’industrie de la mode, à l’emprise mondiale, se convertit en fléau écologique. De la production à l’achat, la mode dégrade considérablement l’environnement en consommant beaucoup de ressources. À cela s’ajoute le phénomène de la fast fashion qui rend une pièce de vêtement inutile et démodée après seulement quelques ports. Zoom sur cette situation.
La fast fashion, une course vers la fin
Les industries de la mode produisent plus de vêtements que nécessaire. Avec des collections qui se renouvellent régulièrement, cette production en masse finit par engendrer un énorme gaspillage. Pourtant, les consommateurs adorent acheter des vêtements de la dernière mode. Selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), ils achètent 60% de vêtements en plus qu’au début du siècle. Concrètement, il s’agit de 68 pièces en moyenne par habitant, par an. Néanmoins, ces achats ne durent pas longtemps à cause du phénomène de la fast-fashion. Parmi les 80 milliards de vêtements écoulés chaque année à l’international, une bonne partie part à la poubelle. Conscient de cet impact, Adidas s’est engagé dans l’utilisation de plastique recyclé.
Des achats irresponsables
Nombreux sont ceux qui, émerveillés par la simple beauté d’une pièce, l’achètent sans se poser de question. Par conséquent, une bonne quantité de vêtements finit au fond du placard après avoir été portée moins de sept fois. La plupart atterrissent même à la poubelle. En Europe, les déchets textiles représentent 4 millions de tonnes par an, dont 80% ne sont pas recyclables. Par ailleurs, cette énorme production de vêtements génère 2% des gaz à effet de serre au niveau mondial, soit plus que le trafic maritime et les vols internationaux réunis. À cela s’ajoutent les transports polluants, le volume d’eau potable accaparé (4%) et les produits chimiques corrosifs utilisés dans les usines textiles. En France, la destruction des produits invendus est déjà interdite pour préserver l’environnement.
Diverses solutions possibles
Le danger que représente la fast fashion pour l’environnement est un fait avéré. Pour en réduire les impacts, les efforts doivent venir de chacun. Le phénomène de la surconsommation doit impérativement être contrôlé. De ce fait, avant de procéder à un achat, il est nécessaire de se demander si posséder un nouveau vêtement est indispensable. Pour les articles désormais inutiles, il existe des bornes textiles qui les récupèrent pour ensuite les réutiliser. Par ailleurs, les revendre via des applications spécialisées telles que Vinted est également une excellente alternative, tout comme Karma, l’appli pour les invendus alimentaires. Autrement, les œuvres de charité sont ouvertes pour recevoir des dons.
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