pollution de l'air

La pollution de l’air devient problématique

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L’air que nous respirons au quotidien est saturé de particules fines dangereuses pour la santé. Celles-ci pénètrent profondément dans les poumons et peuvent entraîner la mort prématurée des personnes à la santé vulnérable. En somme, la pollution de l’air tue. Les chiffres mis en lumière par le rapport annuel de l’agence européenne pour l’environnement (AEE) en sont un rappel.

Selon l’agence européenne pour l’environnement (AEE), 7000 personnes de plus sont mortes prématurément à cause de la pollution de l’air en 2020, l’année du Covid, par rapport à l’année précédente. Le rapport différé a été publié le 24 novembre 2022 et rappelle à quel point la pollution de l’air est problématique. Tour d’horizon.

Près de 238 000 décès causés par la pollution de l’air

La pollution de l’air, née de la négligence humaine, est l’une des menaces environnementales qui pèsent le plus au quotidien. Elle aggrave les maladies respiratoires, cause des réactions allergiques et va jusqu’à tuer les plus fragiles. La pollution de l’air, tout comme la consommation de tabac, est une cause de mortalité commune. Elle n’épargne personne et peut autant affecter les personnes saines que celles présentant des comorbidités telles qu’une maladie respiratoire, un cancer des poumons ou un diabète.

Tous les ans, des personnes meurent à cause de l’air pollué qu’elles respirent. Le récent rapport de l’agence européenne pour l’environnement (AEE) établit le nombre de morts causées par la pollution de l’air en 2020 à 238 000 dans toute l’Union européenne (UE). Il s’agit, dans la plupart des cas, d’aggravations d’une maladie initiale engendrées par l’inhalation constante de particules fines.

Un nombre de décès causés par la pollution de l’air en augmentation

Le rapport de l’AEE indique que le nombre de décès causés par les particules fines recensés en 2020 a augmenté de 7000, passant de 231 000 morts à 238 000 en l’espace d’un an. Cette soudaine hausse, justifiée en partie par l’état d’urgence sanitaire, contraste avec la courbe dégressive du nombre de décès dus à la pollution de l’air.

En effet, celle-ci a amorcé une tendance régressive à compter de 2005 et a poursuivi une descente constante pendant les quinze années suivantes. Entre le début des années 1990 et 2005, le nombre de décès causés par les particules fines est passé d’environ 1 million de morts prématurées dans toute l’UE à près de 431 000. En somme, les 238 000 cas recensés en 2020 reflètent une amélioration de la situation, bien que ce nombre demeure élevé.

L’année 2020, marquée par une accalmie du rejet de particules fines

Profitant des effets positifs du confinement, de la raréfaction du trafic routier due aux restrictions de déplacement et de l’arrêt des activités industrielles, l’année 2020 a été marquée par une chute drastique du niveau de la pollution de l’air. La baisse de 22% du nombre de décès prématurés causés par le dioxyde d’azote (NO2) issu principalement du trafic routier en est le reflet. Les décès causés par les particules d’ozone (O3) générées par la circulation et l’industrie ont également reculé de 3%. Pour autant, le nombre total de décès prématurés dus à la pollution de l’air n’a pas diminué. La lutte contre la pollution de l’air est encore loin de porter ses fruits.

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