Le Solar Impulse 2 : le soleil comme carburant
Publié le - Mis à jour leParti de Séville, en Espagne, le 11 juillet dernier, le Solar Impulse 2 a atterri au Caire le 13 juillet 2016 après avoir survolé l’Italie, la Tunisie et les pyramides de Gizeh. Le Suisse André Borschberg, qui a pris les commandes pour cette avant-dernière étape de son tour du monde, s’est réjoui du bon fonctionnement de l’appareil.
Le pilote suisse de 63 ans a réalisé les 3 745 km séparant Séville de la capitale égyptienne en deux jours et 50 minutes. Il a été accueilli par son compère Bertrand Piccard, toute l’équipe et Chérif Fathy, ministre égyptien de l’Avion civile.
Le Solar Impulse en quelques mots
Le Solar Impulse 2 est un avion solaire aussi large qu’un Boeing 747 mais ne pesant que 1,5 tonne. Il vole à une vitesse moyenne de 50 km/h grâce à ses moteurs électriques alimentés par des batteries emmagasinant l’énergie fournie par 17 000 capteurs photovoltaïques installés sur ses ailes. Les parois de la cabine non pressurisée sont tapissées de mousse pour protéger les pilotes des variations de température en vol. Ces derniers respirent grâce à des bouteilles d’oxygène. D’après Bertrand Piccard, les pilotes font régulièrement des siestes de 20 minutes et des exercices d’une demi-heure le matin et l’après-midi pour se maintenir en condition.
Les étapes du tour du monde
Parti d’Abou Dhabi, aux Émirats Arabes Unis, le 9 mars 2015, le Solar Impulse 2 a traversé plusieurs pays avant d’arriver mercredi dernier au Caire. Il est notamment passé par le Sultanat d’Oman (Mascate), l’Inde (Ahmedabad et Varanasi), la Birmanie (Mandalay), la Chine (Chongqing et Nankin), le Japon (Nagoya), Hawaii et les États-Unis. Il est passé par plusieurs villes américaines telles que San Francisco, Phoenix, Tulsa, Dayton, et Allentown avant d’atterrir à New York. En juin, le Solar Impulse 2 avait gagné son pari de traverser l’Atlantique pour rejoindre Séville.
Abou Dhabi : la dernière étape
Désormais, l’équipage du Solar Impulse 2 n’a plus qu’à rejoindre Abou Dhabi, son point de départ, pour réussir son pari de réaliser le tour du monde à bord de son avion sans carburant. Bertrand Piccard, qui avait imaginé l’aéronef 17 ans auparavant, est en passe d’accomplir son rêve.
Il devait alors prendre les commandes de l’appareil pour cette 17e et ultime étape samedi 15 juillet dernier. Cependant, souffrant, son départ est décalé. Les internautes pourront suivre en ligne son voyage pour Abou Dhabi grâce à différentes caméras placées dans le cockpit, sous les ailes et sur la queue de l’appareil.
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