Utilisé dans la préparation de sandwichs, de salades et de divers plats cuisinés, le champignon de Paris ou Agaricus bisporus n’a presque plus de parisien que le nom. Si plus de 300 champignonnières étaient recensées dans la capitale en 1880, il n’en reste plus dans Paris intra-muros.
Mondialisation et recherche de profits obligent, la production du champignon de Paris est aujourd’hui délocalisée. L’appellation “champignon de Paris” est en effet un nom générique et non une appellation d’origine contrôlée.
Une production délocalisée
Du temps de Napoléon 1er, le champignon de Paris poussait dans le bassin parisien, même dans les catacombes et les caves. Cependant, la production a été délocalisée dans le Saumur, une région équestre capable de fournir la quantité de fumier de cheval nécessaire. Avec la mondialisation et la recherche de profits, plusieurs pays européens, notamment la Hollande et la Pologne, ont commencé à produire des champignons de Paris. En 2012, la France se classait à la troisième place avec seulement 10% de la production à l’échelle européenne. À l’heure actuelle, la Chine arrive sur la plus haute marche du podium avec près de 70% de la production mondiale. L’Hexagone se situe à la quatrième place.
Des résistants
Si les producteurs polonais ont augmenté leur production d’environ 78% depuis 2000, les Français ont accusé une baisse de 23% durant la même période. Le salaire bas pratiqué en Pologne y est certainement pour beaucoup étant donné que la main d’œuvre représente près de 44% du coût de revient. Cinq agriculteurs franciliens continuent cependant de produire des champignons de Paris bien de chez nous. Leurs produits, étiquettés Origine France, sont disponibles auprès des associations pour le maintien d’une agriculture paysanne ou Amap.
Sources : directmatin.fr, leparticulier.fr, m6.fr