Les super-pouvoirs de la nature : quand les plantes dépolluent notre environnement
Publié leLe règne végétal possède des capacités hors-normes que l’Homme peut facilement comparer à des super-pouvoirs, c’est là un fait indéniable et connu de tous. Les aptitudes des plantes leur permettent notamment d'assainir notre environnement, et pas qu’en absorbant les gaz polluants présents dans l’atmosphère. Les végétaux jouent un rôle déterminant dans la dépollution de la planète. Leur aptitude à clarifier l’air de toutes traces de polluant est indéniablement la plus connue, mais est loin d’être la seule corde à leur arc. En effet, les plantes sont également capables d’épurer l’eau, mais aussi, et surtout, de décontaminer le sol !
Les plantes sont loin d’avoir livré tous leurs secrets à l’Homme, tant elles sont complexes et pleines de surprises. Des découvertes récentes ont notamment permis de lever un peu plus le voile sur l’étendue des capacités végétales à dépolluer l’environnement. Il s’avère que les plantes ont le pouvoir de décontaminer le sol. Il s’agit de la bioremédiation. Décryptage.
La bioremédiation, qu’est-ce que c’est ?
Contrairement aux humains et aux animaux qui peuvent s’éloigner des environnements impropres à leur développement, les plantes enracinées sur place n’ont nul autre choix que d’y rester. Cependant, la nature a été bien faite et a conféré aux plantes une propriété des plus utiles : celle de dépolluer leur environnement. Ce phénomène a été baptisé bioremédiation. Concrètement, les plantes sécrètent au niveau de leurs racines des composés qui peuvent altérer le milieu dans lequel elles poussent. Ce phénomène vise principalement à optimiser les conditions de développement du végétal, mais peut, d’un point de vue humain, être mis à profit pour décontaminer des sols souillés. L’Homme utilise déjà les plantes vertes pour dépolluer son intérieur, une technique qui peut désormais s’appliquer à des sols contaminés.
Comment ça marche ?
Si les plantes utilisent leur feuillage pour lutter contre la très problématique pollution de l’air, elles utilisent leur système racinaire pour la bioremédiation. Concrètement, en absorbant les composés nutritifs décomposés par les micro-organismes du sol, les racines exsudent en retour une sorte de substance organique. Ce mucus, composé de cellules mortes, sert de nourriture aux bactéries du sol et agit également sur l’environnement direct du système racinaire. Dans le cas où l’environnement de la plante contiendrait des traces de composés toxiques, celle-ci œuvrera de pair avec les micro-organismes du sol pour les éliminer :
- Les bactéries peuvent dégrader les composés à problème s’il s’agit d’un polluant organique ;
- Les racines de la plante sont capables de capter les polluants et de les stocker dans son organisme jusqu’à un certain niveau de concentration (la bioconcentration métallique) sans en mourir.
Cependant, la bioremédiation a ses limites en termes d’exploitation humaine. En effet, la décontamination d’un sol pollué aux métaux lourds prend des années pour réduire le taux de contaminants de moitié. Aussi, elle ne fonctionne que pour les contaminations superficielles. En somme, si les arbres peuvent aider à lutter contre le réchauffement climatique, la décontamination à grande échelle par bioremédiation demeure, pour l’heure, une vague idée.
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