Leucémie : un risque accru pour lesenfants vivant près des axes routiers
Publié le - Mis à jour leUne nouvelle étude menée par l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) nous révèle que les enfants de moins de 15 ans vivant près des grands axes routiers auraient davantage de risques de contracter une leucémie.
Chaque année, 470 cas de cancer du sang ou leucémie sont diagnostiqués chez les enfants de moins de 15 ans, à travers toute la France. D’après les scientifiques de l’Inserm, l’une des causes premières de LAM (leucémie aigüe myéloblastique) et de LAL (leucémie aiguë lymphoblastique) affectant les jeunes serait la proximité avec les grands axes routiers.
Trafic et cancer, un lien avéré ?
Pour confirmer la relation entre le cancer et les axes routiers, les chercheurs de l’Inserm se sont concentrés sur 2 760 cas de leucémie infantile recensés entre 2002 et 2007. Ils ont comparé les échantillons pris sur 30 000 enfants représentatifs de la population française. Les chercheurs ont découvert que les moins de 15 ans vivant à moins de 150 mètres des routes à fort trafic avaient plus de 30% de chances de contracter une LAM ou une LAL.
D’après Denis Hémon, directeur de cette étude, 30% des adolescents français encourent de grands risques de cancer. Ce taux atteint les 60% pour ceux qui vivent en Île-de-France. Toutefois, ces estimations ne sont encore que spéculatives, car dans l’absolu, les observations ne dénombrent que peu de cas de LAM, la forme de cancer la plus grave, chaque année.
Le benzène, le grand responsable
Toujours d’après les résultats obtenus, le benzène produit par les véhicules à essence serait le premier responsable de l’apparition de la leucémie chez les moins de 15 ans. Cette conclusion est corroborée par de nombreuses analyses effectuées aux États-Unis. La proximité avec les grands axes routiers pourrait donc se révéler dangereuse pour la jeunesse française.
Selon Airparif, organisme dédié à la surveillance de la qualité de l’air en région parisienne, les émanations de benzène et autres polluants seraient jugulées dans les zones éloignées du trafic. Toutefois, cette mesure ne change pas grand-chose étant donné que près d’un million de Français vivent aux abords immédiats des grands axes routiers. Le mieux reste donc de prendre des précautions face à ce problème sanitaire.
Sources : 20minutes, lci.tf1
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