Logements sociaux : un rapport gouvernemental préconise de faciliter la colocation
Publié leLa question du logement fait partie des principales préoccupations du gouvernement. Le sujet est actuellement centré sur la faible occupation des logements proposés par les HLM. Le député LREM de l’Hérault, Nicolas Démoulin, dénonce avec ferveur cette situation, rappelant que les problèmes de mal-logement actuels pourraient être en partie résolus par une restructuration du parc social. Un rapport parlementaire publié le 31 janvier dernier préconise notamment d’alléger les procédures en vigueur afin que la colocation soit rendue possible dans ces logements.
Face à la crise sanitaire et à ses conséquences handicapantes, l’État tente de déployer un maximum de moyens pour prévenir les retombées à venir tant en matière économique que sociale. L’impact de cette pandémie sur le logement fait notamment partie des conséquences les plus inquiétantes. Rappelant que seulement un tiers des logements sociaux sont occupés, le député Nicolas Démoulin a proposé d’ouvrir ces logements à la colocation et de revoir leurs conditions d’attribution. Décryptage.
Faciliter l’accès aux logements aux personnes dans le besoin
Initialement, les HLM, tout comme les aides au logement, AL et APL, ont été mis en place par le gouvernement afin de répondre aux besoins de logement des personnes à faibles revenus mensuels. À l’heure actuelle, l’inégalité de logement reste un problème social majeur. Pourtant, ce ne sont pas les logements sociaux vacants qui manquent. En effet, plus de 30 000 places sont ainsi disponibles dans le parc social, ce qui montre une sous-occupation évidente de ces logements. Afin de mobiliser efficacement ces logements, le député de l’Hérault, Nicolas Démoulin, propose d’y mettre en place un système de colocation pour répondre à un maximum de demande. Cela devrait résoudre le problème de sous-occupation et remettre les logements du parc social en valeur.
Revoir les conditions d’attribution des logements
Durant ces trente dernières, les parcs sociaux ont vu décroître le nombre de jeunes habitant leurs logements. En effet, si ces derniers représentaient à l’époque 24% des locataires, ils ne sont désormais plus que 8%. Cela est en partie dû aux démarches liées à l’attribution de ces logements. Outre l’ouverture de ces derniers à la colocation, comparable au coliving, savant mélange entre colocation et coworking, le rapport parlementaire préconise également un assouplissement des règles d’attribution de ces logements. Ces derniers devront notamment être considérés comme des offres tournées exclusivement vers les jeunes et les foyers les plus vulnérables. Cela implique une révision du plafond des ressources éligibles au logement.
Réduire le nombre d’expulsions locatives dues aux impayés
Le plan du gouvernement contre les expulsions locatives comprend l’ouverture des HLM à la colocation et l’assouplissement des règles d’attribution des logements. Tous les ans, une fois la trêve hivernale terminée, les expulsions pour cause de loyers impayés s’enchaînent. Cette année, bien qu’une extension de la trêve jusqu’au 1er juin ait été annoncée, les risques que le nombre d’expulsions explose sont considérables. En rendant possible la colocation au niveau du parc social et en revoyant les conditions d’éligibilité pour favoriser les plus vulnérables, le gouvernement espère limiter les impacts de la crise sur le mal-logement.
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