Impliqué dans 4 décès par thrombose veineuse selon l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), le médicament Diane 35 vient d'être placé sous surveillance.
Récemment mis en cause pour ses pilules contraceptives de dernière génération, le laboratoire Bayer fait aujourd'hui l'objet d'une seconde enquête de l'Agence française du médicament. En cause, le traitement contre l'acné Diane 35, accusé d'être lié à quatre décès. L'ANSM devrait rendre son rapport à ce sujet d'ici la fin de la semaine.
Les soupçons sur le traitement Diane 35 s'appuient notamment sur quatre décès recensés au cours des 25 dernières années, imputables à une thrombose veineuse. D'abord utilisé comme médicament contre l'acné, l'usage de ce médicament a par la suite été détourné comme contraceptif oral. Sur la base de déclarations de nombreux médecins depuis 1987, pas moins de 125 autres cas de thrombose ont en outre été notifiés, sous l'effet du médicament Diane 35 ou de l'un de ses génériques. L'ANSM a fait savoir qu'une analyse spécifique était d'ores et déjà en cours.
À noter que samedi 26 janvier, Le Figaro avait pour sa part révélé la mort de sept personnes potentiellement liée à la prise du médicament contre l'acné Diane 35. Le lendemain, le groupe Bayer a déclaré que le risque de thrombose relatif au traitement était clairement indiqué dans sa notice d'information. Le groupe pharmaceutique a par ailleurs ajouté que Diane 35 ne devait être prescrit que comme médicament contre l'acné.
Sources : ANSM, Le Figaro, Le Parisien, Europe 1