Une toute petite météorite martienne écrasée sur Terre en 2011 pourrait bien relancer le débat sur la vie sur Mars. En cause : des traces de carbone qui, à en croire les dires des scientifiques, pourraient être d’origine biologique.
Et si la planète rouge avait finalement déjà abrité la vie ? Voilà une question que les passionnés de vie extraterrestre tentent de réintroduire autant que possible. Sauf que pour une fois, la question n’est non pas posée par des personnes convaincues de l’existence des soucoupes volantes, mais par de véritables chercheurs. En 2011, une petite météorite martienne est en effet tombée sur Terre, probablement projetée depuis Mars suite à l’impact d’un astéroïde. Baptisée "Tissint", cette météorite a frappé le sol terrestre dans le désert du Maroc en juillet 2011.
Or, cette dernière comporte des cavités pleines de traces de matière carbonée, dont une partie serait d’origine biologique, d’après l’étude rendue publique dans la revue Meteorotics and Planetary Sciences. Ce qui n’a pas manqué d’éveiller les soupçons des scientifiques quant à une éventuelle vie sur Mars.
Des traces d’origine biologique
En pratique, ces fameuses traces de matière carbonée ont été passées au crible par l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) conjointement avec une équipe internationale provenant de Chine, du Japon et d’Allemagne. Et leurs conclusions soutiennent une origine biologique des inclusions de carbone, selon un communiqué. Et de préciser que ces traces auraient été laissées dans les fissures de la roche via l’infiltration d’un liquide riche en matière organique lorsqu’elle se trouvait sur la planète rouge.
À l’heure actuelle, c’est en tout cas l’hypothèse la plus convaincante, pour l’EPFL. Et pour cause : de multiples équipes de recherche sont déjà parvenus à la même conclusion, à savoir que la météorite provenait de Mars et que le composant découlait d’une présence organique. Reste cependant que l’origine même du carbone étudié fait débat.
Une conclusion discutable
Dans le détail, les analyses chimiques, microscopiques et isotopiques de la matière en question ont bel et bien prouvé que les inclusions carbonées étaient bien présentes avant que la météorite ne soit projetée de Mars vers la Terre. Toutefois, l’EPFL admet qu’il est risqué d’affirmer quoi que ce soit à ce niveau avec certitude, même si les résultats peuvent largement relancer la question d’une présence biologique sur Mars.
Sources : nouvelobs, leparisien