Il y a un peu plus de deux ans, une étude britannique de l'université de Manchester montrait que les téléphones portables sont de véritables nids à microbes, abritant notamment 500 fois plus de bactéries que le siège des toilettes. Il y a quelques mois, des scientifiques se sont de nouveau penchés sur la question en posant leur smartphone sur de la gélose de façon à vérifier si les bactéries s'y développeraient. Le résultat est effrayant.
Nous savions déjà depuis quelque temps que nos smartphones étaient de véritables nids à microbes. Mais pour cette fois, des étudiants en bactériologie de l'université de Surrey en Grande-Bretagne le démontrent en images. Ces derniers se sont en effet adonnés à une expérience reprise par le Daily Mail où il était question de poser leurs smartphones sur des boites de Pétri (boites cylindriques utilisées pour la mise en culture des micro-organismes). Une façon de voir concrètement ce que leurs téléphones portables véhiculent comme bactéries.
En l'espace de trois jours de culture, de nombreuses bactéries ont proliféré. Si la plupart d'entre elles se sont révélées inoffensives, quelques bactéries dangereuses dont le staphylocoque doré ont été identifiées. Pour rappel, ce dernier peut entrainer des intoxications alimentaires, un impétigo (lésions cutanées superficielles) mais aussi une septicémie (infection du sang). Pour se multiplier, ces bactéries utilisent de nombreux véhicules comme l'eau, la nourriture, les insectes et maintenant les téléphones.
Simon Park, maître de conférences chargé du cours "Bactériologie pratique et biomédicale", estime que cette expérience est un moyen très efficace pour faire prendre conscience aux gens de l'existence d'une microbiologie dans notre vie quotidienne. Par exemple, en décelant un bacille mycoide qui se développe habituellement dans le sol, le professeur est parvenu à conclure que son élève avait été dernièrement en contact avec de la terre. Ainsi, les smartphones ne mémorisent pas seulement nos messages ou encore nos contacts mais renferment aussi un historique de nos contacts avec notre environnement et nos congénères.
Sources : Daily Mail, University of Surrey