À l'heure où Spotify s'apprête à débarquer en version web pour concurrencer Deezer, un nouvel arrivant du nom de Vevo fait son entrée sur le marché de la musique en ligne. Fruit de l'union entre You Tube, Sony et Universal, le nouveau service compte bien entamer l'hégémonie des deux géants.
Dernier arrivant dans le secteur de la musique en ligne en France, en Italie et en Espagne, Vevo a été créé 2009 outre-Atlantique à l'issue de l'alliance de You Tube et des majors Universal et Sony. Ce nouveau service permet l'accès à 50 000 clips, concerts, vidéos et divers programmes, mais également la création de playlists. Un site lui est d'ores et déjà consacré (accessible ici) ainsi que des applications smartphones et tablettes (iOS et Android).
Aux États-Unis, Vevo avait connu dès son lancement un succès foudroyant, recensant en l'espace de seulement deux ans quelques 50 millions d'utilisateurs. Il tente désormais de ravir la vedette aux doyens du secteur du streaming audio Deezer et Spotify en Europe. Une différence toutefois entre les deux géants et Vevo : les premiers sont des spécialistes de l'écoute de musique sans téléchargement tandis que le cœur de cible du petit dernier n'est autre que la vidéo en streaming. Un petit détail qui pourrait faire la différence et permettre aux deux anciens de conserver leurs parts de marché.
Pour s'assurer un solide revenu publicitaire, la société a parié sur la vidéo publicitaire, qui résiste bien à la crise et connait un certain succès sur internet. Vevo s'est ainsi allié à des marques telles que Renault-Nissan ou encore La Française des Jeux. À noter qu'en l'espace de 5 ans, le trafic généré par les plus grands du secteur n'a cessé d'augmenter à travers le monde, avec notamment 200 millions de visiteurs uniques pour Vevo, 26 millions pour Deezer et 15 millions pour Spotify.
Alors que le marché du disque connait une chute sans appel, le streaming offre une porte de sortie inespérée à l'industrie musicale, entre autres grâce au développement des appareils mobiles (les smartphones et tablettes draineraient désormais 25 % du trafic). Entre le premier semestre 2011 et le premier semestre 2012, le chiffre d'affaires mondial issu du streaming par abonnement a gonflé de 58 % et représente aujourd'hui plus de 309 millions de dollars, d'après le syndicat de producteurs de disques français (Snep).