Nouvelle loi, nouveaux droits : la fin de vie expliquée aux Français
Publié leLe ministère de la Santé a récemment lancé une campagne d’information sur la fin de vie. Même si personne n’aime y penser, la mort est une certitude et chaque individu en fin de vie jouit de droits à faire valoir.
D’après les constats du ministère de la Santé, 90% des Français ignorent leurs droits en fin de vie malgré la promulgation de la loi y afférente le 2 février 2016. Depuis lundi, une campagne d’information est menée par le Centre national de la fin de vie et des soins palliatifs, et ce, jusqu’au 20 mars 2017.
Les directives anticipées
Toute personne en bonne santé ou malade peut exprimer ses volontés concernant sa fin de vie. Ce droit est institué par la loi Leonetti du 22 avril 2005 et renforcé par la loi du 2 février 2016. Chacun peut rédiger des directives anticipées précisant sa volonté de poursuivre, de limiter ou d’arrêter les traitements médicaux s’il se trouve dans un état qui ne lui permet pas de s’exprimer à la fin de sa vie. Un formulaire de directives anticipées est disponible en téléchargement sur le site du ministère de la Santé, mais le patient peut également formuler ses vœux sur papier libre daté et signé. Les directives anticipées doivent être confiées à une personne de confiance qui peut être un proche ou son médecin traitant.
L’arrêt des soins
Lorsque les traitements médicaux ou non médicaux apparaissent inutiles ou n’ont pour objectif que de maintenir artificiellement la vie du patient, ce dernier peut choisir de les arrêter. Cette décision est considérée comme effective si le patient l’a spécifiée dans ses directives anticipées. La loi du 2 février 2016 assimile l’hydratation et la nutrition artificielles à des traitements et permet donc de les arrêter. Si ce texte condamne l’obstination déraisonnable se traduisant par un acharnement thérapeutique, il oblige les médecins à accompagner le patient pour lui permettre de finir sa vie dans les meilleures conditions possibles.
La sédation profonde
Toute personne atteinte d’une maladie incurable en phase terminale peut bénéficier d’une sédation profonde s’il exprime ce souhait ou s’il le précise dans ses directives anticipées. Dans ce cas, les équipes de soin procèdent à l’arrêt des soins et lui administrent un sédatif qui a pour effet d’altérer sa conscience et de diminuer la douleur. Le patient se retrouve ainsi endormi jusqu’à son dernier souffle. Cependant, l’euthanasie reste interdite.
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