Perte de poids : tromper son cerveau pourrait-il faire maigrir ?

Perdre du poids n’est pas une mince affaire comme en témoigne le taux d’échec de près de 95% des méthodes les plus populaires comme les régimes Atkins et Dukan. Pour Michel Desmurget, neurobiologiste, la méthode la plus efficace est de tromper son cerveau.

En 4 ans, Michel Desmurget est passé de 129 à 74 kilos. Ce neuroscientifique est arrivé à ce résultat en trompant son cerveau. Cette idée lui est venue après avoir passé en revue la littérature scientifique pour détecter les failles et les dangers des régimes restrictifs.

Une question d’adaptation

D’après le neurobiologiste, les régimes restrictifs sont efficaces au tout début, car ils sont hypocaloriques. Ainsi, l’organisme absorbe moins de calories qu’il n’en dépense. Cependant, Michel Desmurget explique que l’organisme s’adapte très vite à sa nouvelle condition. Ainsi, la concentration de leptine dans le sang baisse, se traduisant par le retard de la réception du message de satiété par le cerveau. Parallèlement, le taux de ghréline augmente, donnant à l’individu la sensation d’avoir faim.

Diverses astuces pour tromper le cerveau

Michel Desmurget préconise de tromper le cerveau pour perdre du poids. Il conseille, par exemple, de se servir de petites assiettes. En effet, de nombreuses études ont démontré qu’une assiette plus grande incite à manger plus. Il recommande également de manger lentement et dans le calme. D’après lui, une musique forte inciterait à avaler plus vite la nourriture. En outre, il faudrait éviter de manger en lisant ou en regardant la télé pour ne pas retarder la sensation de satiété. Il conseille aussi de dormir suffisamment et de ranger la nourriture pour ne pas succomber à la tentation. Selon Desmurget, 3 mois suffisent pour changer les mauvaises habitudes.