Non, n'espérez plus pouvoir réduire vos impôts en investissant dans des placements défiscalisants. À moins de quinze jours de la date limite pour renvoyer sa déclaration d'impôts, le timing est désormais trop limité. Reste que la meilleure technique pour ne pas payer plus d'impôts que vous ne le devez est de bien remplir votre déclaration et donc de ne pas oublier de prendre en compte les éventuelles dépenses permettant de profiter d'un avantage, à savoir d'une déduction d'impôt, d'une réduction ou d'un crédit.
À y regarder de plus prêt, la déclaration d'impôts prend en compte de nombreuses dépenses permettant de bénéficier d'un allègement d'impôts. S'agissant de l'imposition des revenus de 2012, la totalité des avantages dont vous pouvez profiter est plafonnée à 18 000 euros, auquel il faut additionner 4 % du revenu imposable au barème progressif. Petite subtilité toutefois : les avantages attribués en tant que déduction ne sont pas plafonnés. Autrement dit, il est possible d'en bénéficier sans limite.
Frais de garde des enfants
Au 31 décembre 2012, la garde d'un enfant âgé de moins de 7 ans en dehors du domicile familial donne accès à un crédit d'impôt de 50 % des sommes dépensées dans la limite de 2 300 euros. Au mieux, l'avantage peut donc atteindre 1 150 euros, et 575 euros dans le cas d'une garde alternée.
Frais de scolarité
Les enfants à charge font bénéficier les parents d'une réduction d'impôt forfaitaire. Cette dernière s'élève à 61 euros pour un collégien, à 153 euros pour un lycéen et à 183 euros pour un enfant en étude supérieur. À noter que ces sommes doivent être divisées par deux dans le cas d'une garde alternée. Attention : pour en profiter, il faut être domicilié en France et les enfants doivent être inscrits dans un établissement public ou privé durant l'année scolaire en cours au 31 décembre 2012.
Pension alimentaire pour les enfants
Pour le parent dont les enfants mineurs ne sont pas à charge dans le calcul du quotient familial, il est possible de déduire intégralement les pensions alimentaires versées. Par ailleurs, certaines dépenses telles que les frais de scolarité, de cantine ou encore les dépenses médicales peuvent être également déduites en sus de la pension décidée par le juge.
À noter que même si aucune pension n'a été fixée par le juge (dans le cas d'une séparation de parents non mariés, entre autres), la totalité de la pension peut également être déduite. Quoiqu'il en soit, à partir du moment où l'enfant atteint l'âge de sa majorité, le montant maximum déductible par enfant et par an s'élève à 5 698 euros.
Dans le cas d'une pension alimentaire versée à un enfant majeur dans le besoin
Vous avez la possibilité de déduire l'aide fournie (en nature comme en espèces) à un enfant majeur dans l'incapacité de subvenir à ses besoins, à partir du moment où ce dernier n'est plus rattaché à votre foyer fiscal. Ce genre de pension alimentaire est déductible jusqu'à 5 698 euros, à condition toutefois dans de telles proportions d'être en mesure de fournir les justificatifs des sommes versées. À noter néanmoins qu'il vous est possible, si votre enfant a dormi toute l'année chez vous, de déduire la somme forfaitaire de 3 359 euros, et ce sans justification nécessaire.
Dans le cas d'une pension alimentaire versée à un parent dans le besoin
De même, si vous aidez l'un de vos parents ou grands parents à subvenir à ses besoins, la somme dépensée à cet effet peut aussi être déduite de votre revenu imposable. À noter que le montant en question n'est pas plafonné à partir du moment où il reste réaliste au regard de vos revenus et des besoins de votre ascendant. Reste toutefois que la somme forfaitaire de 3 359 euros (pour le logement et la nourriture) peut être déduite dès lors que vous avez hébergé sous votre toit un ascendant sans ressources ou un ascendant de plus de 75 ans dont les revenus sont très limités.
Dans le cas de l'emploi d'un salarié à domicile
Si vous employez un salarié à domicile, vous pouvez donc bénéficier d'un avantage correspondant à la moitié du montant versé (autrement dit les salaires et les cotisations sociales ou la facture réglée à l'organisme prestataire. À noter que le plafond des sommes retenues s'élève à 12 000 euros et à 15 000 euros dans le cas d'un salarié employé en direct pour la première fois en 2012.
Dons aux associations
Si vous avez consenti à verser des dons à un organisme d'aide aux personnes en difficultés, vous bénéficiez donc d'une réduction d'impôts pour ces sommes en 2012 de 75 %, dans la limite de 521 euros de dons, soit 391 euros de réduction). À noter que les dons versés aux autres types d'associations et ceux supérieurs à 521 euros, la réduction d'impôt s'élève en revanche à 66 % (dans la limite de 20 % du revenu imposable).
D'autres dépenses ouvrant droit à réduction :
- les frais engagés en tant que bénévole dans une association menant une activité d'intérêt général (à caractère philanthropique, éducatif, social ou encore humanitaire) peuvent être réduits de 66 % (dans la limite de 20 % du revenu imposable) ;
- les dons aux partis politiques donnent droit à une réduction d'impôt égale à 66 % des sommes versées (dans la limite de 7 500 euros par parti et de 15 000 euros par an et par foyer fiscal).
Source : impots.gouv