Photographier ses plats serait lié à un trouble alimentaire
Publié le - Mis à jour leUtiliser son smartphone à table n’est pas très poli, pourtant si vous ouvrez les yeux autour de vous, vous vous rendrez vite compte que beaucoup ont l’habitude de photographier les mets qu’ils s’apprêtent à dévorer. Ce qu’on croit être une passion pour l’esthétique d’un plat ou un partage pour nos papilles serait en fait synonyme de trouble alimentaire.
Avec l’explosion du nombre d’utilisateurs de smartphones, prendre en photo ce que l’on déguste à la terrasse d’un restaurant ou dans le salon d’un ami est désormais facile. Et les partager avec vos proches et d’autant plus simple avec l’étendue des réseaux sociaux de Facebook à Twitter en passant par Instagram ou encore Pinterest.
Prendre en photo ses mets est devenu un art voire une habitude. Certains allant jusqu’à immortaliser chaque menu de la journée, du petit déjeuner jusqu’au diner. On lui attribue ainsi le nom de Photofooding ou Foodstagraming (dérivé de food et Instagram).
Une passion menant jusqu’à l’exclusion
Pourtant cette activité plutôt plaisante pour les yeux mais aussi pour l’estomac montrerait un problème plus sérieux. Pour le docteur Valery Taylor, chef de psychiatrie à l’hôpital universitaire de Toronto, prendre en photo ses aliments à longueur de journée démontrerait que l’individu photographe aurait des troubles alimentaires.
Elle compare cette activité à certains patients qui font de leur alimentation leur unique interaction sociale. Leur seul problème étant de savoir ce qu’ils mangent, quand ils mangeront et l’heure du prochain repas. Pour elle, cette simple activité ludique et esthétique peut virer à l’obsession voire à l’exclusion de tout le reste.
En effet, normalement il est coutume de prendre des photos de choses qui nous tiennent à cœur, des événements, des amis, sa famille, des paysages. A force de l’immortaliser, le risque serait que la nourriture devienne la pièce centrale de notre vie au point de faire de notre entourage et du reste des éléments secondaires.
Le Photofooding, un facteur d'obésité ?
Pour le docteur Taylor, cette obsession ne s’arrête pas à l’utilisation de son smartphone, elle constate par exemple l’existence de dessins d’aliments sous forme de tatouages. Selon elle, cela montre un réel problème qu’occupe l’alimentation dans notre vie actuelle. "L’alimentation prend une place plus importante, elle n’est plus qu’une simple source d’énergie" ajoute t’elle.
Pour d’autres, cette pratique serait liée à une prise de poids. L’animateur américain Mehmet Moz qualifiant ainsi le Photofooding de "pornographie alimentaire". Avec près de 33 % de la population américaine en surpoids, il avait décrété que le Photofooding ne faisait qu’engraisser encore plus la société américaine.
Sources : Huffington Post et Terrafemina
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