D’après les derniers chiffres de l’organisme de surveillance de la qualité de l’air Airparif, la vague de pollution qui touche Paris depuis le début de la semaine s’envenime, ce jeudi. Afin d’endiguer le phénomène, la mairie de Paris a mis en place deux mesures : une heure de gratuité pour les abonnés à Autolib’, et la gratuité pour le ticket de Vélib’ un jour. Mais est-ce vraiment le moment idéal pour pédaler ?
Alors que le pic de pollution qui touche l’Île-de-France et notamment Paris depuis lundi se poursuit, la mairie de Paris a appliqué une gratuité limitée pour l’Autolib’ et le Vélib’. Mais selon le comité stratégique de la Fondation du souffle, pas sûr que ces mesures soient vraiment judicieuses.
La gratuité du ticket un jour Vélib’ est-elle vraiment efficace ?
Pour Gilles Dixsaut, interrogé par 20minutes, ce dispositif est avant tout une solution symbolique limitant marginalement les émissions de particules et de dioxyde d’azote. Si le nombre de voitures circulant dans Paris peut réduire avec un tel système, ce n’est pas suffisant. Et cela ne permettra pas de freiner le recours aux bus diesel et autres véhicules utilitaires, principaux émetteurs. Quoi qu’il en soit, une telle période de pollution n’est pas le bon moment pour pédaler : il est préférable de ne pas pratiquer d’activités physiques, dans ces conditions. Rappelons que le fait de faire du vélo augmente le nombre de particules inhalées, sous l’effet de la ventilation.
Quid du moyen de transport idéal en cas de vague de pollution ?
Si toutefois c’est possible, la marche à pied et le bus sont les moyens de locomotion les moins exposés à la pollution. Cependant, à condition de ne pas faire d’effort et d’éviter les principaux axes de trafic, la trottinette ou le vélo ne sont pas nécessairement à écarter. À l’inverse, les habitacles de voitures sont des nids à pollution, au même titre que le métro.
Des pics de pollution en augmentation en Île-de-France
En dépit des avancées évoquées concernant les voitures, grâce entre autres aux filtres à particules pour les véhicules diesels, les résultats ne s’améliorent pas vraiment. Raison pour laquelle la Fondation du souffle estime que l’interdiction des véhicules émetteurs de particules et de dioxyde d’azote ne devrait pas être négligée, au sein des centres-villes.
Les bonnes méthodes à adopter en cas de pollution
Pour les personnes ne pouvant opter pour une autre solution que la voiture, l’erreur la plus répandue est de rouler vitres fermées – cette solution n’est pas un rempart contre la pollution, au contraire. À l’inverse, mieux vaut donc ouvrir en grand et aérer. Évidemment, les axes de circulation importants (surtout aux heures de pointe) doivent être contournés, et ce que l’on soit à pied, en voiture ou à vélo.
Sources : leparisien, lesouffle, 20minutes, lefigaro