Les plantes vivraient en société intelligente et organisée

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L'expression "être un légume" pourrait bien changer de signification. Depuis les années 80, des recherches se sont effectuées un peu partout dans le monde afin d'observer les plantes, et déceler si oui ou non le terme de "comportement" pouvait leur être attribué. Les plantes auraient peut-être même des relations plus sociales et sensées et que les Hommes : elles auraient un comportement de survie et d'entraide, se hissant ainsi  au rang d'êtres intelligents.

Il y a exactement 30 ans, en 1983, deux chercheurs découvraient que deux arbres malades et abimés communiquaient grâce à des signaux chimiques captés par les arbres sains voisins. Le débat est alors ouvert, suite à cette première preuve scientifique de la communication végétale d'une part, et surtout inter-espèces, puisqu'il s'agissait d'un érable et d'un peuplier.

Les plantes communiquent entre elles

Cette relation est revérifiée en 2012 par des chercheurs israéliens. Ces derniers ont disposé 5 plantes dans un même pot, avant de provoquer un état de sécheresse progressif : d'abord sur la première, puis sur la seconde, etc. La première plante, ne "sachant" pas que la rareté de l'eau allait la frapper, s'est vue dépérir. Pendant ce temps, la seconde s'est préparée au même épiphénomène, alors même que la sécheresse ne la touchait pas directement.

Lorsque la première victime a constaté le danger des nouvelles conditions climatiques, elle aurait envoyé des signaux à sa voisine par l'intermédiaire des racines. Cette dernière, prévoyant alors le mauvais coup, a recroquevillé ses feuilles pour conserver le maximum d'eau, et a relayé le message. Mais la communication des plantes ne s'arrête pas là : beaucoup se servent d'animaux pour se défendre.

Plantes et insectes : une équipe qui gagne

Des scientifiques américains ont remarqué une corrélation étrange entre certaines plantations et certains insectes, notamment des plants de maïs et des guêpes. Ces dernières surviennent en masse à certaines périodes de l'année et pondent leurs œufs dans des chenilles amatrices de maïs. En théorie, les guêpes devraient s'attaquer à l'ensemble du champ. Or, elles ne colonisent que certaines parties du champ, les moins abimées par les chenilles. L'hypothèse expliquant ce choix délibéré de la part des guêpes était donc que le signal venait du maïs lui-même. Aussi incroyable que cela puisse paraitre, les épis peu attaqués par les chenilles émettent une hormone volatile dont le but est précisément de "prévenir" les prédateurs amateurs des chenilles en question. Les épis trop touchés, n'ayant plus assez de cette molécule, n'envoient les particules volatiles qu'à faible dose, laissant croire aux guêpes qu'ils ne sont pas attaqués.

Une autre étude a été effectuée sur des plants de tabac  lorsqu'ils sont attaqués par des jeunes chenilles. Les résultats montrent que ces plantes synthétisent aussi un composé chimique attirant une autre espèce de guêpe, qui n'effectue sa ponte que dans ces jeunes chenilles. Ces deux études démontrent une certaine forme d'alliance entre plantes et animaux dans un but commun de survie.

alliance plante-insecte

La plante sur la modèle de l'Homme

Selon de nombreuses études distinctes provenant de pays différents, relayées par Gizmodo.fr, les plantes sont plus proches de l'humain qu'on aimerait le reconnaitre, et disposent pour certaines des sens tels que le toucher, l'ouïe ou encore l'odorat. Le concombre par exemple, a développé un sens aigu du toucher, lui permettant de se servir des autres plantes pour assurer sa croissance et sa survie. Des plantes sans chlorophylle disposent d'une certaine forme d'odorat, leur permettant de repérer d'où proviennent certains végétaux ou céréales, et de s'adapter pour en récolter le plus possible. Une étude australienne suggère que le maïs détiendrait l'ouïe : sensible à certaines fréquences sonores, il s'adapte à son environnement en fonction du son.

Mais prenons un exemple plus parlant : le tournesol. Bien que ce dernier soit dur de la feuille, il est habile et agile. Personne n'explique vraiment comment il se tourne pour faire toujours face au soleil. Cela impliquerait une certaine forme de motricité, toute proportion gardée, il s'agit de végétaux. Cette motricité se voit chez certains arbres qui, après de forts vents, retiennent les courbes de leurs branches pour se préparer à un phénomène similaire. Et cela nous amènerait à reconnaitre que les plantes font preuve de mémoire, ou au moins d'instinct, comme les animaux.

 
Prix du jeune chercheur 2010 : Ludovic Martinpar TV8_Clermont-Ferrand

Source : Gizmodo.fr

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