Des pommes à chair rouge particulièrement riches en antioxydants pourraient prochainement envahir les rayonnages des supermarchés et vendeurs de fruits et légumes français. Une tendance marketing qui n’est pas sans rappeler les oranges sanguines, kiwis jaunes et autres tomates violettes.
Vous ne connaissez pas encore les pommes "Red Love" ? Normal, celles-ci devraient progressivement faire leur arrivée en France. De prime abord, celles-ci ressemblent à s’y méprendre à des pommes comme tant d’autres. Mais ce n’est qu’une fois après avoir croqué le fruit que l’on remarque une chair écarlate comparable à celle d’une tomate. Convaincu du potentiel marketing de ce nouveau fruit, ses producteurs tablent sur la création d’un nouveau marché. Un dispositif qui rappelle furieusement les précédentes réussites de l’orange sanguine et du kiwi jaune.
Mais les français vont-ils vraiment croquer dans le futur ? En réalité, ces pommes rouges n’ont rien de vraiment nouveau. Il y a une quinzaine d’années, déjà, le Québec accueillait des pommiers donnant des pommes à chair rouge : les Olympic. De même, la Lubera, une pomme comparable, faisait parler d’elle en Suisse en 2008. Tandis que les premières pommes à chair rouge de Belgique, également baptisées "Red Love", étaient vendues en 2013 à la criée de Saint-Trond.
La "Red Love" sur le marché français en 2015
Dans l’Hexagone, trois producteurs sont actuellement sur le coup. Mais le plus proche du but n’est autre que celui de Red Love, une société basée au niveau des Alpes de Haute-Provence. Dans son sillage, déjà une vingtaine d’hectares de vergers. Résultat : 100 tonnes débarqueront courant 2015 sur le marché français ainsi que dans six autres pays européens, et 1 000 d’ici trois ans.
En parallèle, d’autres concurrents s’apprêtent également à lancer la leur sur le marché – preuve que le créneau s’avère juteux. Parmi eux : le consortium Ifored, qui table sur trois millions de tonnes par an, ou encore les pépinières Escande, en partenariat avec l’italien Kiku.
Un défi pour le marketing
Reste à savoir si les entreprises en question parviendront à vendre leurs nouveaux produits. Car encore faudra-t-il les faire connaître du grand public, dans la mesure où il n’est pas possible à première vue de distinguer les fameuses pommes à chair rouge des variétés plus classiques. Pour l’heure, les producteurs sur les rangs en France évoquent une teneur en antioxydants plus élevée que parmi les autres pommes. À ce titre, le prix des nouvelles pommes sera déterminant. Affaire à suivre.
Sources : nouvo, journaldunet, lacote