L'an passé, les températures moyennes dans le monde ont dépassé la normale d'un demi-degré. Or, si l'on en croit les prévisions, ce phénomène risque de perdurer dans les années à venir…
Tout juste entamé, le 21ème siècle recense déjà 13 des 14 années les plus chaudes jamais enregistrées. D'ailleurs, l'année 2013 n'est autre que la sixième année la plus chaude, selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM). À tel point que les considérations des climato-sceptiques semblent désormais plus rares. Ex-æquo avec 2007, la température moyenne de la planète était ainsi supérieure de 0,5°C par rapport à la normale, en 2013. Mais les records sont toujours détenus par les années 2010 et 2005, au cours desquelles la température dépassait de 0,55°C la normale.
Certes, un demi-degré peut sembler dérisoire, mais la Terre a jusqu'à présent d'ores et déjà pris 0,8°C depuis la période préindustrielle, comme le mettait récemment en évidence un compte rendu du groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Une évolution, qui une fois mise en parallèle avec celle des climats, est à la fois colossale et fulgurante.
L'augmentation des températures va continuer
Selon l'OMM, la température observée en 2013 ne fait que confirmer la tendance au réchauffement climatique dans les décennies à venir. Comment expliquer ce phénomène ? Par le surcroît d'activités humaines, qui émettent des gaz à effet de serre, parmi lesquels le dioxyde de carbone. Ainsi, les scientifiques s'attendent à ce que la concentration en CO2 s'élève de 50 à plus de 100 % d'ici la fin du siècle. Résultat, la température moyenne globale pourrait augmenter dans le meilleur des cas de 1,1°C, et dans le pire des scénarios de 6,4°C.
Et qu'en sera-t-il dans les prochaines décennies ? Compte tenu des concentrations de gaz à effet de serre contenues actuellement dans l'atmosphère, l'augmentation des températures devrait continuer durant plusieurs générations. Et sachant que le réchauffement est d'ores et déjà effectif, le mouvement haussier est inéluctable et aura lieu quels que soient nos efforts pour le ralentir et freiner la pollution. Néanmoins, ce phénomène se concrétisera de façon disparate à l'échelle de la planète.
Comme l'indique le GIEC, le Nord de l'Europe pourrait notamment être exposé à davantage de fortes pluies. Un phénomène que l'Hexagone a d'ailleurs déjà pu remarquer ces derniers mois : Météo France estime que les précipitations ont été 40 % supérieures à la normale en janvier. À noter que le mois de janvier 2014 n'est autre que le plus chaud depuis 1900, dépassant la normale de 2,7°C. Difficile, donc, d'ignorer les conséquences du réchauffement climatique.
Sources : Météo France, GIEC, wmo.int