Compte tenu de l'alourdissement de la fiscalité, les prix à la pompe devraient progresser de 8,5 centimes pour le diesel d'ici fin 2015 - début 2016 et de 7,7 centimes s'agissant de l'essence.
Bien que les prix à la pompe soient restés relativement stables en 2013 (1,363 euro le litre de gazole et 1,55 euro le litre de Sans Plomb 95, d'après Carbeo.com), cette quiétude pourrait bientôt virer à la tempête, à en croire les prévisions de l'Union française des industries pétrolières (Ufip).
Selon elle, les prix à la pompe vont augmenter significativement, et ce surtout à cause des mesures fiscales. À tel point que début 2016, l'envolée du gazole pourrait s'élever de 8,5 centimes en comparaison à 2013, et de 7,7 centimes pour l'essence. Ainsi, l'augmentation serait comprise entre 5 et 6 % par rapport aux tarifs actuellement appliqués.
Principal responsable : la taxe carbone
Toujours d'après l'Ufip, la cause de cette hausse, au-delà de la hausse de la TVA, passée de 19,6 à 20 % le 1er janvier dernier, serait la contribution climat énergie alias taxe carbone. Celle-ci va s'appliquer à compter de l'année prochaine au gazole et à l'essence, mais également au gaz, au fioul domestique et à l'électricité. Une façon pour le gouvernement de détourner les gens de la consommation des produits énergétiques entraînant le réchauffement climatique.
Dès 2016, cette taxe carbone devrait rapporter quatre milliards d'euros chaque année et ainsi permettre le financement partiel des 20 milliards de baisse de charge des entreprises. Néanmoins, comme l'a admis le député socialiste et rapporteur général du budget à l'Assemblée, elle induit l'augmentation des tarifs au litre des carburants, "d'au moins trois centimes par litre". Ce qui correspond à une hausse comprise entre 1,3 et 1,5 euro sur un plein de 50 litres.
Mais ce n'est pas tout : les prix vont aussi être impactés par les certificats d'économies d'énergies mis en place pour amener les fournisseurs d'énergie à mettre en avant les économies auprès de leurs clients. Un phénomène qui déboucherait sur une augmentation de 2,5 centimes par litre, d'après l'Ufip.
L'exécutif va-t-il faire machine arrière ?
De fait, il y a donc de fortes chances pour que les consommateurs soient amenés à faire face à l'augmentation des carburants. Reste maintenant à savoir, s'interroge l'Ufip, si l'exécutif ne souhaitera pas revoir le moment venu les modalités de la taxe carbone.
D'ici là, les modulations des tarifs à la pompe devraient être limitées, à moins qu'un évènement géopolitique majeur augmente soudainement le prix du pétrole.