La chose est entendue : un certain degré de kleptomanie est toujours admis dans les établissements hôteliers. D'ailleurs, la plupart d'entre nous sont déjà un jour repartis d'un hôtel avec un bonnet de douche, du shampoing voire accompagné de quelques cintres. Mais pour autant, jusqu'où est en droit d'aller, et qu'est-ce qui est réellement toléré ? Pour répondre à la question, un journaliste du Telegraph a réalisé un inventaire de ce qui est moralement et légalement possible de dérober pendant un séjour.
Comme le souligne la grande majorité des groupes hôteliers, les produits de toilette comme la crème, le savon ou le shampoing, sans oublier les objets arborant le logo de l'établissement tels que les crayons ou le papier, peuvent sans problème être emportés par les clients. Mieux : cette habitude serait même à leurs yeux légitime. D'ailleurs, le savon ne pourrait par exemple pas être réutilisé pour les prochains occupants de la chambre, sauf si vous vous trouvez dans l'un des pires hôtels de l'Hexagone. Si tel est le cas, le mieux est de tout laisser sur place. S'agissant des crayons et autres stylos à logo, ils font dans une certaine mesure office d'objets publicitaires, alors pourquoi ne pas se servir.
Dans le cas des serviettes, en revanche, cela devient plus complexe. Et même si pas moins de 68 % des voyageurs britanniques avouent en avoir déjà volé, il est quand même nettement plus correct de les laisser. À ce titre, un porte-parole de la police de Londres déclare dans le Telegraph que ce genre de vol est considéré comme un crime pouvant faire l'objet, si une plainte est déposée, d'une enquête.
L'amour du risque
Mais dans la réalité, les clients se faisant prendre sur le fait risquent davantage de se faire blacklister par l'hôtel qu'inculpé pour vol de serviette. Reste toutefois qu'il est préférable de ne pas jouer avec le feu : au Japon, un couple qui était reparti avec des peignoirs de bain et un cendrier a fait l'objet d'une arrestation, tandis qu'une femme a été condamnée au Nigeria à trois mois de prison pour avoir subtilisé des serviettes de bain.
À noter que certains clients n'hésitent quant à eux pas à se tourner vers des trésors un peu plus insolites. Ainsi, nombre d'hôteliers indiquent souvent avoir perdu des bibles, des fleurs, des ampoules, et parfois même des rideaux. Dans ce cas, difficile d'évaluer le risque encouru, compte tenu que les plaintes de ce type n'aboutissent en général pas.
Enfin, si vous espériez un jour compléter votre collection de dentifrices lors de vos séjours à l'hôtel, il se pourrait bien que vous ne trouviez pas votre bonheur. Comme le met en évidence Slate dans un article, ces derniers ont disparu dans bon nombre d'établissements, et ce, même dans les palaces cinq étoiles. À croire que les hôteliers se contrefichent dorénavant de notre hygiène dentaire… Pour la peine, on en oublirait presque de s'acquitter de la facture du minibar.
Sources : Telegraph, RocketNews, Slate